Objectif n L'Algérie ambitionne de rejoindre les pays développés en matière d'alimentation, de distribution et de transfert d'eau potable grâce aux efforts consentis par les pouvoirs publics ces dernières années. L'Algérie enregistre des précipitations qui ne dépassent pas les 600 mètres cubes par an par habitant. Cependant, «malgré les insuffisances de la nature, nous avons fait de gros efforts pour arriver aujourd'hui à assurer une moyenne nationale de 168 litres d'eau /jour par habitant ce qui est un chiffre extrêmement important», a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau en marge de l'inauguration du programme de célébration de la Journée mondiale de l'eau. «En 2000, nous assurions à peine 80 à 90 litres /jour par habitant», a ajouté M. Sellal. Selon les explications des responsables du secteur, notre pays a multiplié par deux les capacités de nos barrages en dix ans. Dans ce contexte, le ministre a indiqué que l'Algérie a des réserves en eau suffisantes, mieux encore le pays est entré dans une stratégie de création de réserves régionales à l'est du pays, notamment au barrage de Beni Haroun qui gère l'ensemble des barrages de l'Est algérien. Pour les barrages de l'Ouest, la gestion a lieu au niveau du barrage de Gargar. Dans le Grand Sud, le pays dispose de réserves régionales en eau, notamment souterraines très importantes. Les pouvoirs publics œuvrent actuellement à interconnecter les barrages au niveau de l'est, du centre et de l'ouest du pays pour bien gérer nos ressources en eau. «Notre objectif n'est pas uniquement d'améliorer la distribution de l'eau, mais aussi de sécuriser les Algériens et d'assurer de plus en plus de quantités d'eau pour notre agriculture», a souligné M. Sellal. «Une grande partie de nos capacités en eau sera consacrée dans le futur à l'agriculture, parce que l'objectif que nous nous sommes fixé d'ici à 2014 c'est d'arriver à régler définitivement la sécurité alimentaire du pays, et ainsi consolider la souveraineté nationale», a-t-il ajouté. «Sans eau, l'agriculture ne peut pas se développer», a dit M. Sellal. D'un autre côté il faudrait que le citoyen algérien utilise cette ressource vitale de manière rationnelle, car il ne suffit pas uniquement d'avoir beaucoup d'eau mais il faut également savoir la gérer et l'économiser. «Nous avons utilisé d'importants moyens technologiques et financiers pour diversifier les ressources en eau, ainsi nous avons des réserves superficielles et des réserves souterraines, et nous utilisons les nappes de notre Grand Sud qui sont très importantes et qui nous donneront de l'eau pendant plusieurs siècles. Nous procédons également au dessalement de l'eau de mer pour sécuriser notre pays et nous réutilisons les eaux usées épurées pour l'agriculture toutefois nous devons utiliser ces ressources de manière rationnelle. Donc nous nous sommes donné tous les moyens, à nous, maintenant, de gagner la bataille de la gouvernance», a conclu M. Sellal. Pour le programme quinquennal prochain, de nouveaux projets sont prévus pour consolider tous ces acquis, dont trois ont été déjà lancés cette année à Tizi Ouzou, à Souk Ahras et à Relizane.