Statistiques 60 % des époux âgés entre 28 et 35 ans déclarent «donner un sérieux coup de main», quasi quotidiennement. Cela va de la préparation de repas légers, au lavage du linge en machine, au rangement et à la garde des enfants. «C?est tout à fait normal que j?aide ma femme à la maison», affirme un cadre à la SAA, marié à un professeur d?anglais. «Elle revient fatiguée de son travail, qui est très éloigné d?ici, tandis que moi, je travaille en ville». Pour sa femme, Salima âgée de 30 ans, «c?est une preuve d?amour». 33 % seulement entre 36 et 45 ans aident «occasionnellement» où «quand elle est fatiguée». Cela se résume généralement à passer le balai, à repasser (sa propre chemise ou son pantalon) quand c?est nécessaire, ou à préparer le café. «Il faut que je sois exténuée, partagée entre mon travail, le ménage, les enfants, pour qu?il réagisse et accepte de m?aider. Sinon, il préfère me laisser toutes les tâches domestiques et rejoindre ses amis au café ou encore rester des heures devant la télé», révèle Samia, 46 ans, mère de deux enfants en bas âge, et fonctionnaire dans une administration. Pour les 46-60 ans, plus attachés aux traditions, 7 % seulement font des travaux ménagers, et encore «quand elle est fatiguée, je fais la vaisselle où la cuisine», ou bien «quand les filles sont absentes». Beaucoup, dans cette tranche d?âge, sont convaincus que «ce n?est pas un travail pour les hommes, même si elle travaille à l?extérieur». Cependant, si on note une évolution certaine des mentalités dans ce domaine, ils sont encore très nombreux à rétorquer avec un sourire qui cache une profonde conviction : «Si elle choisit de travailler après le mariage, c?est qu?elle est capable d?assumer la tenue de sa maison», ou bien «elle n?est pas la seule, il y a des millions de femmes dans le monde qui font comme elle». Mais ils ne parlent pas de l?aide des hommes.