Condition n Les pays arabes ont déclaré, hier à la veille de l'ouverture de leur sommet annuel à Syrte, en Libye, qu'Israël devait revenir sur sa décision de construire 1 600 logements avant toute négociation avec les Palestiniens. «La position arabe est très claire : les négociations avec Israël dépendent du gel de la colonisation, et en particulier de l'annulation de la décision israélienne de construire 1 600 logements à Jérusalem-Est», a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, à l'issue d'une réunion ministérielle arabe. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a assisté brièvement à la réunion, a demandé aux Arabes d'appuyer les négociations indirectes entre Israël et les Palestiniens proposées par les Etats-Unis. En présence de Ban Ki-moon, le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad Ben Jassim Ben Jabr al-Thani, a critiqué la communauté internationale pour «ne pas imposer des sanctions internationales à Israël», estimant que l'Etat hébreu jouissait d'une sorte «d'immunité». L'Initiative arabe, adoptée en 2002 et relancée en 2007, prévoit notamment une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967 et la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale. Les chefs d'Etat et représentants des 22 membres de la Ligue arabe ont commencé, hier, à arriver à l'aéroport d'Al-Korthabia de la ville pour le premier sommet arabe organisé en Libye. Ce sommet a été baptisé jeudi par les ministres arabes des A.E. au terme de leur séance «Sommet d'appui à la résistance d'Al-Qods». Mahmoud Abbas est arrivé d'abord, suivi notamment par Abdallah II de Jordanie, l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, les présidents algérien et mauritanien, Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Ould Abdelaziz, le yéménite, Ali Abdullah Saleh, ainsi que le Soudanais Omar el-Béchir. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, sont également attendus au sommet qui doit s'ouvrir ce samedi dans la ville natale du colonel Kadhafi. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a encore assuré, hier, que la politique d'Israël concernant Jérusalem demeurerait inchangée, au lendemain de son retour d'une visite sous tension à Washington qui n'a pas permis de régler la crise avec l'administration de Barack Obama. Les autorités israéliennes ont donné mercredi leur feu vert à la construction de 20 nouveaux logements à Jérusalem-Est, malgré la grave crise provoquée par la récente annonce de la construction de 1 600 logements dans un autre quartier de Jérusalem-Est annexée.