Ibn Maswiya (le Mesue des Latins) considérait la datte basar comme bénéfique pour les gencives et le ventre, elle chasse les gaz (carminatif), surtout si on la mange après avoir bu. La datte balah, elle, raffermit les gencives, mais elle est nocive pour les poumons à cause de sa sécheresse. Quant à la datte fraîche (ratb), c'est la meilleure pour la digestion, mais ce médecin considère qu'elle est mauvaise pour les gencives et les dents, à cause de sa forte teneur en sucre. Ibn Sînâ recommandait de prendre la datte avec des noisettes, du vinaigre et du gingembre pour neutraliser ses effets nocifs. La datte basar, prise après avoir bu, provoque des gargouillements et des ballonnements. Cuite, cette datte calme les inflammations, mais conserve des propriétés aphrodisiaques. Les excès dans la consommation provoquent l'ivresse. La datte fraîche (rut'b) est utile pour les digestions lentes, adoucit le tempérament et augmente la sécrétion de sperme. Al-Razî pense que la variété basar a des effets constipants, à l'inverse, la variété balah, cuite dans du vinaigre de vin, arrête la diarrhée et les inflammations et, en compresses, elle arrête les saignements vaginaux et hémorroïdaux. Ibn Qayyîm conseille la datte basar pour raffermir l'estomac et les gencives et stopper la diarrhée. La datte balah provoque des gargouillements d'estomac, mais chassent les gaz. La datte fraîche est un aliment de choix, qui fortifie le corps, mais il est conseillé de ne pas en abuser car elle provoque des migraines et des perturbation de la bile noire (sawda').