Les anciens médecins prescrivaient des cures de figues sèches, additionnées de miel ou trempées dans de l'eau, dans les cas de débilité physique. La figue fraîche est préconisée comme adoucissant et rafraîchissant,pour calmer la soif provoquée par la pituite. Le médecin grec, Galien, considérait la figue sèche comme un aliment chaud et la préconise mélangée à de la farine, de blé ou d'orge, pour faire mûrir les abcès. La figue fraîche, comme la figue sèche, est un bon remède contre la constipation. Dioscoride jugeait que la figue fraîche prise en abondance est un laxatif qui peut être dangereux, mais elle calme les inflammations et la soif. La figue sèche, au contraire, favorise la soif, elle est réchauffante mais elle assouplit le ventre, soigne les affections de la gorge et du rein. On la fait cuire dans de la semoule d'orge et on la porte en bandage dans différents maux. Les médecins musulmans ont repris ces prescriptions et en ont formulé d'autres. Ibn Meswiya (Mesué des Latins) considère la figue fraîche comme le meilleur des fruits, donnant au corps les éléments nutritifs dont il a besoin. Elle nettoie les reins des impuretés qui l'encombrent. Al-Razi prescrivait la figue sèche pour les maux de dos, favorise la sécrétion urinaire, pour dégager les poitrines chargées, chasse les gaz, etc. Aujourd'hui, on reconnaît à la figue des propriétés analgésiques cicatrisantes (pour les plaies superficielles) : on emploie des figues sèches bouillies et portées en bandeau. En emploi interne, la figue est préconisée dans les troubles digestifs, comme diurétiques et comme calmant dans les affections de la poitrine.