Résumé de la 47e partie n Aïcha a entendu une voix. Elle est trop réaliste pour se bercer d'illusions. Et si, réellement, elle avait entendu la voix ? Le soir, elle en perd le sommeil et se met à se lamenter sur son sort. «Mon Dieu, délivre-moi ! Je ne peux plus supporter ces souffrances !» La voix se fait entendre. — Aïcha, je reviens te proposer de nouveau mon aide ! Elle est effrayée, mais moins que la dernière fois. En tout cas, elle ne demande pas à l'esprit de repartir. Peut-être, la pauvre fille, espère-t-elle qu'une aide pourrait lui être apportée et qu'on ne le persécuterait plus ! — Hélas, dit-elle, tout le monde se moque de moi ! — Et pourquoi se moque-t-on de toi ? — Parce que je suis laide ! La voix se fait encore plus douce. — Aïcha, tu es très bonne ! — Mais je suis laide ! Tout le monde me le répète, à longueur de journée ! J'ai toujours fait preuve de patience, mais trop, c'est trop ! — Eh bien, plus personne ne se moquera de toi, car tu vas désormais inspirer, à tout homme qui te verra, la plus grande des passions ! — Moi ? demande-t-elle, incrédule. — Oui, toi ! Elle demande. — Qui es-tu pour me promettre cela ? — Je te l'ai dit, je suis un esprit ! — Je ne te vois pas ! — C'est l'obscurité, tu ne peux me voir ! Elle dit. — Je peux allumer la lampe ? — Non, ce ne sera pas nécessaire, je suis un esprit et on ne voit pas les esprits. Elle se tait un moment, puis elle reprend. — Et toi, tu me vois ? — Oui ! — Alors, tu sais comment je suis ! — Oui, je sais comment tu es, Aïcha, mais, je te l'ai dit, la beauté physique n'est rien comparée à la beauté de l'âme… Tu n'as pas la beauté physique, mais désormais, celui dont tu enflammeras le cœur ne verra pas ton aspect extérieur mais ton cœur… et tu lui paraîtras la plus belle femme du monde ! — Comment est-ce possible. — Demain, reprend la voix, tu fouilleras dans le coffre où ta mère range les vieux objets. Tu y trouveras un talisman. C'est lui qui fera de toi la plus belle femme de ce pays, aux yeux de celui que tu voudras séduire ! La voix se tait. Aïcha se demande, avant de s'endormir, si elle a bien entendu une voix ou si elle a, encore, rêvé. (à suivre...)