Résumé de la 49e partie n Conseillée par l'esprit, dont elle a entendu la voix, Aïcha pousse sa mère à ouvrir le coffre où l'on garde les vieux objets de la maison. — Et ça ? demande Aïcha. elle exhibe une sorte de collier en fil au bout duquel pend un petit étui en cuir, tout flétri. — ça, dit la mère, c'est un talisman ! Le cœur de la jeune femme se met à battre très fort. — Un talisman ? — Oui, ton père a dû l'acheter à quelque charlatan… La jeune femme se renfrogne. — Tu ne crois donc pas à la force des talismans ? — Si, bien sûr, mais celui-ci n'en avait aucune ! Aïcha regarde sa mère. — Comment le sais-tu ? — Ton père m'avait dit que ce talisman, qu'il a ramené de loin, allait lui porter le bonheur et la richesse, mais il est mort dans la misère ! — Peut-être qu'il n'a pas su l'utiliser… La mère hausse les épaules. — On l'a plutôt escroqué ! Aïcha tourne et retourne le talisman, dans sa main. — Je peux le garder ? demande-t-elle. C'est à la mère de s'étonner. — Que veux-tu en faire ? — Il me plaît ! — Tu ne penses pas le porter au cou ? — Pourquoi pas ? Peut-être qu'il me portera chance ! La mère fait la moue ; — Ma pauvre fille, ne te fais pas trop d'illusions… — Qui sait ? dit la jeune fille rêveuse. Oui, qui sait ? Peut-être que l'esprit qu'elle a entendu, dans la nuit, n'est pas un rêve. Peut-être que le talisman va lui porter chance… Sa mère la rappelle à l'ordre. — Tu as vu l'heure ? — Oui, je dois partir, autrement, je me ferai gronder ! Elle se rend au palais où elle travaille tous les jours. Le majordome du roi remarque son retard. Il lui dit : — Que se passe-t-il Aïcha ? D'habitude, tu es toujours à l'avance ! Elle prend un air penaud. — Ma mère est malade, j'ai dû m'occuper d'elle. — Va rejoindre tes compagnes ! Elle obéit, honteuse. Ses compagnes, elles, se moquent d'elles. — Pourquoi es-tu en retard, toi qui es un modèle d'exactitude ?, dit l'une d'elles. — Peut-être qu'on est venu demander sa main ! dit une autre. (à suivre...)