«Ce n'est pas Algérie Télécom qui doit déclarer la disparition définitive de l'Eepad du marché des TIC. C'est une entreprise qui a un statut, un registre du commerce et son administration fonctionne toujours, nous a déclaré, hier, Moussa Benhamadi, P-DG d'Algérie Télécom, en marge de la conférence internationale sur l'IP V6, ce nouveau système de distribution d'adresses Internet Protocol. Parler donc de sa dissolution est encore tôt. Cependant il dira que «la disparition de l'Eepad constituera un point négatif pour Algérie Télécom». «Algérie Télécom cessera de travailler avec l'Eepad tant que ses dettes ne seront pas réglées, surtout que Algérie Télécom lui a accordé un échéancier». «Nous ne pouvions pas assurer continuellement les services tant la créance dépasse les 3 milliards de dinars». Le conflit commercial persiste toujours, c'est véritablement une perte pour tout le pays. Le premier perdant est le Trésor public. L'Algérie a réellement besoin d'acteurs dans le domaine des TIC. Nous avons besoin de la concurrence qui améliore la qualité des services, a-t-il justifié. A une autre question sur la grosse panne du réseau national CCP de la poste, survenue la semaine dernière sur son réseau informatique entraînant un blocage au niveau des bureaux de poste, le ministre a affirmé que «tout est rentré dans l'ordre». «Effectivement, il y a eu des perturbations dans le système informatique d'Algérie Poste à la fin de la semaine dernière mais ce problème a été réglé. En effet les responsables d'Algérie Poste ont expliqué les raisons exactes de cet incident lié au basculement vers le réseau IP du système informatique de l'opérateur public. En outre, à propos d'Internet, l'Algérie doit se convertir au nouveau système de distribution d'adresses IP V6 (Internet Protocol Version 6). C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah , lors d'une conférence internationale organisée en présence d'experts du monde des TIC sur l'IPV6 au Cyberparc de Sidi-Abdellah (Alger ). Ce nouveau système est générateur de 42,5 millions de milliards d'Adresses IP par millimètre carré de surface d'adresses. «Le passage vers le nouveau système est incontournable», a-t-il réitéré. D'ici à une année (2011), l'ancien système de distribution d'adresses IP V4 sera complètement saturé. L'Algérie ne pourra donc plus, selon le ministre, assurer l'accès à Internet aux futurs abonnés. Cette «pénurie» est due à la saturation mondiale qui ne peut plus répondre à la forte demande sachant que l'ancien protocole IP V4 a atteint ses limites en raison du nombre impressionnant dépassant les 4 milliards à travers le monde.