Le conflit commercial entre Algérie Télécom et l'Etablissement d'enseignement professionnel à distance (Eepad) dure et perdure. Et si le PDG de l'Eepad se montre rassuré et tient un discours optimiste en déclarant que le problème trouvera son épilogue dans quelques jours, le PDG d'Algerie Télécom, lui, est catégorique, c'est le statu quo. Contactés hier, les deux responsables tiennent des propos diamétralement opposés. Pour le président directeur général du provider privé, Nouar Harzallah, «on a eu l'accord de principe de la part d'Algérie Télécom pour régler définitivement ce problème qui a trop duré». Les deux parties, selon ce même responsable, se sont entendues sur un échéancier de trois ans. «L'échéancier de trois ans sera validé dans quelques jours et notre établissement reviendra sur le marché pour reprendre son activité dans les plus brefs délais», a ajouté le patron de l'Eepad. Plus explicite, M. Harzallah a affirmé qu'une «sorte de rééchelonnement a été accordée pour l'Eepad» et d'ajouter que cette mesure s'appliquera à tous les autres providers privés. «Nos services seront sollicités pour la réalisation de la stratégie e-Algérie 2013 qui permettra à terme d'offrir près de 300 services en ligne pour les internautes algériens», a-t-il soutenu. Concernant les abonnés de l'Eepad, notre interlocuteur a déclaré qu'un système de compensation sera appliqué. Ainsi, a-t-il donné espoir aux 40.000 clients dont 1.600 cybercafés. Algérie Télécom, par la voix de son PDG, Moussa Benhamadi, dément catégoriquement les propos de M. Harzallah. Le premier responsable de l'opérateur historique a déclaré que «le statu quo persiste toujours». Pour M. Benhamadi, les propositions avancées par le responsable du provider privé n'arrangent nullement Algérie Télécom. Afin que le problème voit le bout du tunnel, M. Benhamadi se montre encore une fois ferme. «L'Eepad devrait au moins payer les redevances de 2009». Mais, selon M. Benhamadi, les concernés refusent catégoriquement cette solution. A propos de la nouvelle solution, à savoir le rééchelonnement proposé par l'Eepad, «qu'il adresse sa demande aux banques, Algérie Télécom n'est pas une institution financière», dira M. Benhamadi. Concernant l'éventuelle prise en charge des abonnés de l'Eepad, le représentant d'Algérie Télécom a affirmé que «techniquement» l'entreprise est mesure de satisfaire toutes les demandes et pour ce qui s'applique sur le terrain, M. Benhamadi dira que «c'est une question de temps, petit à petit tout rentrera dans l'ordre».