Option n La réalisation de complexes d'abattages ultramodernes et la création d'une entité qui sera chargée de gérer ces complexes sont, entre autres, les mesures qui sont prises par les pouvoirs publics pour réguler le marché de la viande. En effet, trois grands centres d'abattages seront réalisés prochainement dans les wilayas d'El-Bayadh, de Djelfa et d'Oum El-Bouaghi. Les terrains d'assiettes sont déjà dégagés par les walis. «Ces complexes seront d'une grande importance pour nous car ils seront également chargés de réguler. Leur mission ne consistera pas uniquement en l'abattage des animaux. Mais ils seront reliés à un complexe froid et aux unités d'élevage. Nous allons créer une entité qui va embrasser toute la filière et qui pourra influer sur le marché de la viande. Ces trois abattoirs pèseront 20 tonnes/an, ce qui est très important», a affirmé le Dr Rachid Bouguedour, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Outre ces nouveaux complexes, il y a onze complexes du froid qui sont repris par la SGP Proda pour une modernisation. Il y a aussi des mesures d'encouragement pour monter des complexes du froid. Tout ceci permettra de stocker la viande dans les meilleures conditions. S'exprimant, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M. Bouguedour estime que la régulation du marché est une opération «de longue haleine qui viendra remettre de l'ordre dans le marché national». C'est pourquoi, poursuit-il, «nous devons discuter avec tous les maillons de la chaîne pour arriver à avoir un marché stable et réduire les intermédiaires qui ne sont pas toujours professionnels». En outre, il a appelé tous les services concernés notamment de sécurité à «aider les services de contrôle à mettre fin aux abattoirs clandestins qui peuvent être nuisibles pour la santé publique». Selon M. Bouguedour, toutes ces mesures permettront non seulement de réguler le marché national, mais aussi d'exporter. «L'élevage pèse dans le PIB agricole, il est estimé à 50%. Nous avons plus de 20 millions de têtes ovines. Nous avons les capacités d'exporter. Mais nous devons être organisés. Si nous voulons exporter vers les pays de l'Union européenne par exemple, il nous faut des abattoirs qui répondent aux normes européennes, une chaîne d'abattage moderne, mais aussi la maîtrise des pathologies. Tous ces aspects seront pris en compte pour pouvoir aboutir à un flux d'export dans un proche avenir. Il est difficile de dire combien nous pouvons exporter mais nous pourrions facilement dégager des excédents de 5 000 à 10 00 tonnes», a-t-il souligné. Par ailleurs, l'intervenant a indiqué que 10 000 tonnes de viande ovine seront importées avant le ramadan. «Les opérateurs privés peuvent également prendre part à cette opération. La SGP Proda est également partie prenante dans cette opération. Elle est chargée d'importer 4 000 à 5 000 tonnes de viande rouge mais aussi blanche. A l'heure actuelle nous avons beaucoup de demandes de la part des opérateurs privés. Mais nous sommes au stade d'étude des dossiers et je pense que l'opération se déroulera normalement», a-t-il précisé. Les importations en baisse n Le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a également noté que l'importation de la viande a connu une nette baisse. «Nous sommes passés de 12 milliards de dollars d'importation l'année passée à 6 millions de dollars cette année. La consommation de la viande rouge s'élève à 340 000 tonnes /an, et la viande blanche à 200 et 300 tonnes par an.