L'Organisation mondiale de la santé (OMS) lancera mercredi une campagne de sensibilisation aux menaces sur la santé constituées par la vie en ville, alors qu'une majorité de la population mondiale vit désormais dans des zones urbaines. Hier soir, près de 700 villes avaient annoncé des actions, de La Havane à Cuba, en passant par Oran et Trivandrum (Inde). L'OMS encourage les dirigeants municipaux, associations et représentants de communautés mais aussi le simple citoyen à participer à cette campagne intitulée «1 000 villes / 1 000 vies», en prenant cette année des initiatives visant à améliorer la santé des habitants de leur ville. L'OMS les incite par exemple à interdire la circulation dans certaines rues pour favoriser les promenades à pied et à vélo, à lancer des opérations de nettoyage de déchets dans les espaces publics, ou à encourager les visites aux orphelins ou aux malades dans les hôpitaux. La santé dans les villes est sous le coup d'une «triple menace», a expliqué Mme Sloate, une des conceptrices de cette campagne. «Il y a d'abord les maladies infectieuses» comme la diarrhée, liées à des conditions de vie insalubres, «en particulier dans les endroits où il n'y a ni eau courante ni installations sanitaires.» D'autre part, les maladies non transmissibles comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète «peuvent être exacerbées» par un mode de vie urbain caractérisé par le manque d'activité physique, la consommation d'alcool et de tabac et une nourriture malsaine. Ces risques sanitaires ne vont pas cesser de croître puisque 60% de la population mondiale vivra en ville en 2030. L'OMS a par ailleurs lancé un site internet (http://1000cities.who.int), invitant associations et individus à partager dans des vidéos leurs initiatives pour améliorer la santé dans leur entourage.