Les conséquences de l'urbanisation sur la santé humaine et les principaux défis auxquels il faut faire face en ce qui concerne l'eau et l'environnement étaient au centre des débats hier à l'occasion de la Journée mondiale de la santé à l'Institut national de santé publique (INSP). Les intervenants ont mis l'accent, lors de cette journée d'étude placée sous le thème « Urbanisation et santé », sur l'importance d'améliorer le cadre de vie dans les milieux urbains afin de préserver les citoyens de toutes les maladies. Le manque d'hygiène et la prolifération des maladies contagieuses dues à la contamination de l'eau et l'absence d'assainissement sont, entre autres, les facteurs incriminés dans la dégradation de l'état de santé des citoyens. Le régime alimentaire, la circulation routière et la pollution de l'air sont à l'origine de nombreuses maladies infectieuses et chroniques dans plusieurs agglomérations, a-t-on également indiqué. L'objectif de cette journée, a tenu à préciser le docteur Nadir chargée des maladies non transmissibles au ministère de la santé, est de sensibiliser tous les secteurs sur la composante santé dans l'élaboration de la politique urbaine. Une planification urbaine appropriée contribuera à l'ancrage des gestes de santé en mettant en avant la nécessité d'un schéma qui favoriserait l'activité physique et améliorerait les conditions de vie des populations en milieu urbain. La création d'espaces verts et d'aires de jeux, afin d'encourager l'activité physique, est un moyen efficace de prévention et de lutte contre certaines maladies, a-t-elle souligné tout en précisant que les citoyens ont également un rôle important dans la préservation de l'environnement. D'où le slogan : « L'état de notre de santé dépend de l'état de nos cités ». Selon un rapport du bureau régional africain de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la moitié de la population en milieu urbain en Afrique souffre de maladies dues au manque d'eau potable et l'absence de réseaux d'assainissement. L'OMS veille en coordination avec ses partenaires et la société civile à mettre en place des normes politiques à même de préserver la santé publique dans les zones urbaines, ajoute le rapport. La moitié de la population mondiale vit dans les villes et six personnes sur dix vivront dans les villes à l'horizon 2030, prévoit l'OMS, en ajoutant que plus d'un milliard de personnes dans le monde habitent dans des regroupements anarchiques en zones urbaines. A noter que la Journée mondiale de la santé est placée cette année sous le thème « 1000 villes, 1000 vies ». Une campagne lancée par l'OMS qui encourage les villes et les individus à travailler avec une multitudes d'organismes et un large éventail de partenaires afin d'avoir un impact durable sur la santé. La campagne invite les villes à fermer certaines rues à la circulation des véhicules et à les ouvrir à des activités de promotion de la santé pendant une journée au cours de la semaine du 7 au 11 avril 2010.