Dans le but de définir les dispositifs possibles d'intégration à l'école des ESH mentaux à Bouzeguène, une étude des possibilités d'intégration à l'école a été réalisée sur 15 enfants inscrits au niveau du Centre médico-pédagogique (CMP) de Bouzeguène. 10 parmi eux sont issus d'un échec scolaire (non pas de déficience ou ont développé une déficience légère du fait de cette exclusion). Ils ont été réorientés par leur établissement au Centre de Bouzeguène à cause de leurs troubles du comportement et/ou à cause de leurs difficultés d'apprentissage, 2 autres souffrant de déficiences profondes notamment autistiques et 3 ayant une déficience moyenne. «L'effectif par classe est en nette régression. C'est la raison pour laquelle, certaines écoles ferment. Ce qui pourrait permettre éventuellement un travail de partenariat avec l'Education nationale (soutien externe, prise en charge personnalisée)», cite l'étude qui a été encadrée par Thierry Martinez, consultant, directeur d'un établissement français pour enfants et adultes handicapés mentaux, d'une psychologue clinicienne, d'une éducatrice spécialisée et d'une anthropologue. Elle vise à définir dans le cadre de l'étude les modalités possibles d'insertion en milieu ordinaire des enfants déficients mentaux de Bouzeguène. Par ailleurs, il a été constaté, à travers cette étude, que la plupart des enseignants méconnaissent totalement le problème de l'intégration des enfants handicapés à l'école et pensent que l'éducation d'un enfant inadapté mental ne relève que de l'éducation spécialisée. «Nos établissements continuent toujours d'exclure des enfants en bas âge et sans que pour autant le diagnostic du handicap mental soit défini, aucun établissement sur les 37 à Bouzeguène, ne dispose de tests psychométriques ni encore de psychologue scolaire ou d'orthophoniste». L'étude a pu constater aussi, qu'à ce jour, un certain nombre de familles cache par pudeur ou par honte leur enfant différent.