Ingérence Le ministre a mis les choses au clair : l?organisme financier international est prié de ravaler ses remarques. «La Banque mondiale n?a aucun droit de regard ni le droit de critiquer le Programme de soutien à la relance économique lancé par le gouvernement algérien.» C?est ce qu?a déclaré, M. Khelil, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la Relance économique, lors d?une conférence-débat organisée au Centre de presse d?El-Moudjahid. Cette déclaration, il faut le souligner, intervient à la suite des dernières réserves exprimées par cette banque concernant l?efficacité et l?opportunité du lancement du Programme de soutien à la relance économique (Psre). Le ministre affirme, dans ce sens, que «l?Etat algérien a, lui-même, débloqué l?enveloppe financière estimée à pas moins de 7 milliards de dollars destinée à la réalisation triennale du Programme de soutien à la relance économique et il est souverain pour décider de ce qu?il y a à faire pour l?amélioration des conditions de vie socio-économiques de sa population». Notons, par ailleurs, que M. Khelil a présenté, lors de cette rencontre, le bilan du Psre. «Ce programme, en voie d?achèvement, s?inscrivant sur la période de septembre 2001 à décembre 2003, a pu bénéficier de 478 milliards de dinars pour la réalisation de 16 063 projets dans différents secteurs», explique-t-il. Selon lui, ce programme a vu, à la fin décembre 2003, l?achèvement de 11 811 de ses projets, soit un taux de 73%, 4 093 de projets en cours de réalisation, soit un taux de 26% et 159 en voie de lancement, soit un taux de 1%. Concernant l?impact de ce programme, le conférencier estime qu?il a été mesuré par rapport à l?emploi créé par les différents secteurs, la couverture des besoins essentiels de la population et les effets induits sur les sphères économique et sociale. Ainsi, le ministre délégué chargé de la Relance économique précise, dans ce sens, que l?emploi créé sur la période de septembre 2001 à décembre 2003 est évalué à 728 666 postes.