Résumé de la 57e partie n Alors que sa mère dort, Aïcha, qui entretient le feu, entend un bruit furtif. Elle a peur, mais elle ne réveille pas sa mère... «C'est un fauve !», se dit-elle. Elle l'a entendu grogner, s'il s'attaque à la porte, elle fera du bruit. Les villageois accourront et tueront l'animal… C'est alors qu'on frappe à la porte. La jeune fille sursaute. Les fauves ne frappent pas aux portes. Le bruit est d'abord faible, puis plus fort. «Ouvrez !» La jeune fille est effrayée. Sa mère se réveille en sursaut. Elle aperçoit sa fille, devant la porte, un tison à la main, tremblant de peur. Elle est encore mal réveillée. — Qu'est-ce que c'est ? Aïcha regarde sa mère, terrorisée. — On frappe à la porte ! La mère se réveille, cette fois-ci. Elle se lève. — Mais qui frappe, à cette heure ? — Je ne sais pas ! Dehors, les coups redoublent, de plus en plus fort. — Ouvrez, ouvrez ! Cette fois, ce sont les enfants qui se réveillent. — Que se passe-t-il ! Dehors, la voix redouble de férocité. — Si vous n'ouvrez pas, j'enfonce la porte ! Les enfants se mettent à pleurer. Aïcha et sa mère sont effrayées, mais la mère ne perd pas la tête. Elle s'approche de la porte. — Qui frappe-là ? demanda-t-elle, la voix tremblante. — C'est moi ! répond un grognement. La mère a peur, mais elle a le courage de demander. — Dis-nous qui tu es ! Dis-nous surtout ce que tu veux. Nous sommes pauvres, nous ne possédons rien, même pas un sac de blé ! La voix répond, dans un grognement. — Je ne viens pas prendre votre grain ! Cet échange galvanise la mère. — Alors, si tu ne veux pas de biens, que veux-tu ? — Je veux ta fille ! Je veux la prendre pour épouse ! Aïcha manque de défaillir. — Ma fille… dit la mère effrayée — Oui, ta fille, ouvre et remets-la moins, je promets de ne pas vous faire de mal ! La mère cherche à gagner du temps, espérant que les villageois entendront le bruit et finiront par intervenir. — Ce n'est pas à cette heure qu'on vient demander la main d'une fille, revient demain matin, j'inviterai ses oncles pour discuter des conditions du mariage ! — Ouvre ! (à suivre ...)