Résumé de la 64e partie n Ce meurtre pousse tous les pensionnaires à écrire à leur famille pour leur relater l'événement... Mr Stone regardait Kelsey. — Notre travail sera facilité quand nous connaîtrons le passé de la victime, répondit l'inspecteur. — Vous le croyez vraiment ? lança miss Bulstrode, dubitative. — Quelqu'un peut lui en avoir voulu, glissa Kelsey. Miss Bulstrode ne répliqua pas. — Vous pensez que ce meurtre est lié à Meadowbank ? reprit Mr Stone. — L'inspecteur Kelsey en est persuadé, dit miss Bulstrode. Il essaie seulement de me ménager. — Je crois en effet que l'affaire a un lien avec Meadowbank, concéda lentement l'inspecteur. Après tout, miss Springer avait des loisirs comme tous les autres membres du personnel. Elle aurait pu organiser une rencontre avec quelqu'un à l'heure et à l'endroit de son choix. Pourquoi choisir le gymnase, et au milieu de la nuit ? — Vous ne voyez pas d'objection à une fouille des locaux, miss Bulstrode ? interrogea le chef de la police. — Aucune. Vous recherchez le pistolet ou le revolver, ou je ne sais quoi, je présume ? — Oui. L'arme était un pistolet de petit calibre, de fabrication étrangère. — Etrangère, répéta miss Bulstrode, pensive. — A votre connaissance, est-ce qu'un des membres de votre personnel ou une des élèves avait un tel pistolet en sa possession ? — Certainement pas, à ma connaissance. En tout cas, pas une seule des élèves : j'en suis pratiquement certaine. On défait leurs bagages à leur arrivée et un tel objet aurait été remarqué et, je peux vous le certifier, aurait provoqué bien des commentaires. Je vous en prie, inspecteur, agissez comme bon vous semble dans ce domaine. J'ai vu que vos hommes ont fouillé le parc aujourd'hui. Kelsey hocha la tête : — Oui. J'aimerais aussi interroger les autres membres du personnel. L'une ou l'autre (des élèves) peut avoir entendu une remarque de miss Springer qui nous mettrait sur une piste, ou bien avoir observé un comportement étrange. Il marqua un temps, puis : — Cela pourrait bien évidemment s'appliquer aussi aux élèves. — Je me propose de m'adresser brièvement aux pensionnaires ce soir, après la prière, enchaîna miss Bulstrode. Je leur dirai que si certaines d'entre elles savent quoi que ce soit qui ait un rapport avec la mort de miss Springer, elles doivent venir m'en parler. — Très bonne idée, approuva le chef de la police. — Mais, avertit miss Bulstrode, vous devez vous souvenir de ceci : il est possible que l'une ou l'autre de nos élèves veuille faire l'intéressante et exagère un incident minime, ou même en invente un. Les jeunes filles sont susceptibles d'actes très étranges mais j'imagine que vous avez l'habitude de cette forme d'exhibitionnisme. (à suivre...)