Résumé de la 86e partie n Miss Bulstrode raconte un bref récit de sa conversation avec Mrs Upjohn. Adam et Kelsey demandent à contacter cette dernière… Il est préférable que je m'en aille avant que la petite n'arrive, proposa Adam. On ne trouverait pas naturel que je prête mon concours à l'enquête de l'inspecteur. Officiellement, il m'a fait venir ici pour me tirer les vers du nez. Persuadé qu'il n'a rien à retenir contre moi pour l'instant, il me dit maintenant de prendre mes cliques et mes claques. — Prenez vos cliques et vos claques, et souvenez-vous que je vous ai à l'œil, gronda Kelsey en souriant. Adam s'arrêta sur le seuil : — A propos, demanda-t-il à miss Bulstrode, verriez-vous un inconvénient à me voir légèrement abuser de ma position ? A ce que je devienne, dirons-nous, un peu trop amical avec certaines de vos enseignantes ? — Lesquelles ? — Eh bien ! Mlle Blanche, par exemple. — Mlle Blanche ? Vous pensez qu'elle... — Je pense qu'elle s'ennuie beaucoup ici. — Ah ! lâcha miss Bulstrode, l'air sombre. Vous avez peut-être raison. Quelqu'un d'autre ? — Je vais à la pêche, dit Adam avec gaieté. Si vous découvrez que certaines de vos jeunes filles se conduisent un peu bêtement et trouvent tous les pré-textes pour aller dans le parc, croyez bien, je vous prie, que mes intentions sont d'ordre strictement «détectif» - pour autant qu'un tel mot existe. — Vous pensez que les filles peuvent savoir quelque chose ? — Tout le monde sait toujours quelque chose, même si l'on ignore qu'on le sait. — Vous voyez peut-être juste. On frappa à la porte. — Entrez, ordonna miss Bulstrode. Julia Upjohn apparut, presque hors d'haleine. — Entrez, Julia. — Ça suffit, Goodman, grogna l'inspecteur. Prenez vos cliques et vos claques et retournez à votre travail. — J'vous avais dit que j'savais rien de rien, maugréa Adam. Il sortit en marmonnant «pire que la Gestapo». — Je suis désolée d'être aussi essoufflée, miss Bulstrode, s'excusa Julia. J'ai couru depuis les courts de tennis. — Ne vous inquiétez pas, Julia. Je voulais seulement vous demander l'adresse de votre mère - ou, plutôt, où je pourrais la joindre, j'entends. — Oh ! Il vous faudra écrire à tante Isabel. Mère est à l'étranger. — J'ai l'adresse de votre tante mais j'ai besoin d'entrer en contact avec votre mère personnellement. — Je ne vois pas comment vous le pourrez, répondit Julia, sourcils froncés. Mère est partie pour l'Anatolie en autocar. — En autocar ? répéta miss Bulstrode, interloquée. A suivre D'après Agatha Christie