Vision n «Nous devons nous rapprocher du lecteur et ne plus dire que c'est lui qui ne lit pas.» Interrogé par InfoSoir en marge de la 7e édition du Salon national du livre – qui fermera ses portes ce soir à la Safex – sur les contraintes auxquelles sont confrontés les éditeurs, le président du Syndicat national des éditeurs de livres (Snel) et secrétaire général de l'Union des éditeurs maghrébins, Ahmed Madi, également président-directeur général des éditions El-Hikma, en a dénombré plusieurs dont le manque de matière première (papier). Il demande le soutien de l'Etat dans ce domaine «car on doit penser au lectorat et on voudrait rendre accessible le livre et le mettre à la portée de tous». En outre, il évoque le problème de la distribution qui pose problème dans le monde arabe, mais encore plus en Algérie «où nous procédons encore de manière traditionnelle». C'est pourquoi, il serait utile, selon lui, de créer une vraie structure chargée de la distribution et de l'acheminement du livre vers le lecteur où qu'il soit et l'organisation de salons régionaux et nationaux comme celui que le Snel a organisé au mois de mars écoulé dans la wilaya d'El-Oued. «Nous devons nous rapprocher du lecteur et ne plus dire que c'est lui qui ne lit pas.» Pour sa part, le président-directeur général des éditions El-Musk, Okba Bendiab, encourage ce type de salon auquel il participe avec les dernières nouveautés éditées par sa structure dont ‘Personnalités algériennes' et ‘La violence dans les stades'. «Ce type de salon nous permet en un temps record d'avoir un certain feed-back sur le produit (si ça marche ou pas par exemple).C'est un point de rencontre entre la population du livre et les différents partenaires (des auteurs, des éditeurs et aussi des lecteurs et des gens qui aiment le livre)». Il préconise une dynamique pour attirer les lecteurs. «Nous avons tous les moyens dont ceux de l'Etat qui soutient le livre. Il ne faut pas oublier aussi que le président de la République fait des choses inouïes pour l'édition. Et c'est à nous maintenant de les arranger.» Organisé par le Syndicat national des éditeurs de livres (Snel) en collaboration avec la Safex,le Salon national du livre a, pour rappel, vu cette année la participation de 76 éditeurs, 6 associations et structures dont le Haut -Commissariat à l'amazighité, la zaouïa Tidjania, le Haut-Conseil Islamique et le Haut-Conseil de la langue arabe qui proposent plus de 5 000 nouveaux titres et plus de 1 296 titres parus dans le cadre de l'Algérie capitale de la culture arabe en 2007. Cette 7e édition coïncide, nous rappelle Ahmed Madi, avec la célébration de la Journée du savoir (16 avril) et la Journée mondial du livre et des droits d'auteur (23 avril) .Le Snel, selon M. Madi, a demandé à tous les éditeurs une réduction sur le prix du livre à l'occasion de cette Journée. Il a rappelé l'encouragement de l'édition et des éditeurs par l'Etat. «Durant ces 5 dernières années, l'Etat a beaucoup soutenu l'industrie du livre en Algérie et les éditeurs.C'est pour cette raison que nous avons choisi le slogan ‘'Un livre dans chaque main''». Il demande aux éditeurs d'«encourager les créateurs comme le fait l'Etat avec nous, les éditeurs».