Evénement n Ces deux artistes appartenant à deux générations différentes ayant marqué, chacun à sa manière et selon ses thématiques, la chanson algérienne, se retrouveront pour la seconde fois de leur carrière sur une même scène. Les chanteurs Lounis Aït Menguellet et Akli Yahiaten ont animé, jeudi soir à Paris, une conférence de presse, à l'occasion du gala qu'ils animeront le 2 mai prochain au palais des sports à Paris. «Réunir ces deux légendes est en soi un événement. Nous réservons beaucoup de surprises au public», a affirmé Mustapha Saadi, directeur de la chaîne BRTV, organisatrice de cet événement. Les deux vedettes vont-elles interpréter une ou deux chansons ensemble ? Aït Menguellet va-t-il chanter un ou deux titres de son nouvel album, qui sera dans les bacs cet été ? La curiosité des journalistes n'a pas été satisfaite. «Tout cela est possible. Nous n'allons pas dévoiler le programme. Sinon, la surprise n'aura aucun effet», a répondu Aït Menguellet, en souriant. Akli Yahiaten s'est dit ravi de se produire dans cette prestigieuse salle du Palais des sports. «J'ai déjà chanté en 1963 dans ce même lieu. C'était avec Dahmane El-Harrachi, Khelifi Ahmed, Noura, Rabah Derriassa. La soirée a été organisée par l'ex-Amicale des Algériens en Europe», s'est-il souvenu. L'auteur du très célèbre El Menfi a gardé de magnifiques souvenirs de sa longue carrière artistique, de ses amitiés avec d'autres noms de la chanson algérienne. «Cheikh El Hasnaoui m'a offert en 1968, avant qu'il ne s'installe à Nice, un mandole. C'est une véritable pièce de musée puisque fabriquée en 1890», a-t-il confié. Akli Yahiaten a, par ailleurs, déploré le phénomène du piratage de ses œuvres . «Mon dernier album date de 1992. Depuis, je n'ai rien enregistré. Je me suis dit qu'il ne servait à rien de créer si je ne tire aucun gain de mes œuvres et que ce soient des milieux véreux qui en profitent», a-t-il précisé. Aït Menguellet s'est, pour sa part, montré moins catégorique. «Le piratage des œuvres artistiques est un phénomène mondial. Il fait beaucoup de torts aux créateurs. A défaut de l'éradiquer totalement, chose impossible, il serait judicieux de trouver le moyen de limiter les dégâts seulement», a-t-il estimé. L'auteur de A mmi (Mon fils) a levé un peu le voile sur son prochain album de six chansons qu'il va enregistrer prochainement pour être commercialisé l'été prochain. «Ce sont toujours les mêmes préoccupations qui m'interpellent. On n'invente pas de nouveaux sujets. Ce sont toujours les mêmes que l'on reprend différemment, sous un autre angle, avec plus de recul et de lucidité», a-t-il dit à propos des thématiques. Ce nouvel album est aussi une «aventure familiale». l'arrangement musical a été assuré par Djaâfer, le fils de l'artiste, lui-même chanteur. «Djaâfer m'a convaincu par les arrangements musicaux. Il a su respecter les règles que je lui ai imposées. Je ne voulais pas que le texte soit noyé et qu'il soit trahi par la musique. Il a su préserver l'authenticité des poèmes», a-t-il relevé.