Résumé de la 69e partie n La reine, qui tenait d'une main de fer son pays, était crainte de tout le monde. Ses conseillers qui avaient peur d'elle, la flattaient pour lui être agréable. La reine se doute bien qu'on cherche à la flatter et comme elle veut connaître la vérité, elle fait venir quelques notables, connus pour leur sagesse. Peut-être qu'eux n'hésiteraient à lui dire la vérité. — Comment trouvez-vous mes méthodes, vous ? La réponse fuse aussitôt : — Elles sont excellentes, majesté ! Elle s'étonne : ces hommes, cherchent-ils aussi à la flatter ? — Vraiment, vous n'y trouvez rien à redire ? — Non majesté ! — Peut-être que je suis parfois trop sévère... — Non, vous êtes bonne et indulgente ! Elle insiste. — Ces sujets que je punis si souvent... — Ils le méritent majesté ! — Personne ne se plaint ? personne ne se révolte ? — Soyez tranquille, tout le monde est content ! La reine demande, encore, soupçonneuse : — Vraiment vous n'avez rien à me dire, pas de conseil à me donner ? — Non, majesté, tout est parfait ! En réalité, chacun pense beaucoup de mal de la reine, mais personne n'ose le lui dire en face. Qui va la critiquer ? Personne. Le proverbe n'affirme-t-il pas : «Ne dit jamais au lion qu'il pue de la gueule !» La reine, elle, n'est pas tranquille. Il est vrai qu'elle est très sévère et parfois même cruelle. Sa conscience la torture mais elle craint surtout que sa dureté ne pousse les gens à se révolter contre elle. Elle fait venir quelques personnes qu'elle a punies. Elle s'adresse à un homme à qui elle a confisqué ses biens. — Je me suis montrée très sévère envers toi, c'est vrai que tu m'as désobéi, mais j'ai peut-être exagéré la sanction !Le pauvre homme, qui ne s'attendait pas que la reine reconnaisse qu'elle a été sévère avec lui, est surpris. Mais il se dit aussitôt, que c'est peut-être une tactique de sa part, pour le pousser à remettre en cause ses décisions, et pour le punir encore plus. — Oh, non, majesté, j'ai bien mérité ma punition… La reine est surprise. — Puisque je te dis que j'ai exagéré… — Non, non, votre châtiment était juste ! — Laisse-moi au moins te rendre tes biens ! — Non, il sont à vous ! La reine comprend que l'homme est terrorisé. Les autres aussi vont reconnaître la justesse des châtiments qu'ils ont subis. — Je veux vous dédommager… — Non, non, nous avons mérité nos peines. Elle les renvoie tous… (à suivre...)