Les chauffeurs de taxis collectifs ne décolèrent pas d'avoir été exclus des plans de transport pour le Mondial- 2010 en Afrique du Sud. Une amertume qui suscite l'inquiétude face à une industrie connue pour ses accès de violence. «On veut tous faire partie de la Coupe du monde mais à l'heure actuelle nous en sommes tous exclus. C'est injuste», affirme le porte-parole du Forum associatif des taxis unis (Utaf). «Quand on demande des comptes, on ne nous répond pas», regrette-t-il. «N'est-ce pas une recette pour des violences ?». La semaine dernière, près de 3 000 chauffeurs de minibus privés ont marché jusqu'au siège du gouvernement, à Pretoria, où ils ont forcé le passage pour remettre un mémorandum à leur ministre de tutelle. Ils demandent à être réintégrés dans les dispositifs prévus pour transporter les fans de foot jusqu'aux stades et se plaignent de la mise en service du «Bus Rapid Transit» (BRT). Mis en place en août 2009 entre le township de Soweto et le centre de Johannesburg, ce système a été étendu en février. Avec des arrêts proches des stades d'Ellis Park et de Soccer City, il devrait transporter des dizaines de milliers de touristes pendant le Mondial (11 juin-11 juillet). Depuis l'introduction du BRT, «nous avons perdu beaucoup de clients», assure un chauffeur de taxi.