Danger n En dix ans, 25 000 jeunes, consommateurs de drogue ont fait appel aux centres de prise en charge pour subir des cures de désintoxication. La frange des jeunes est la catégorie la plus touchée par le phénomène de la consommation de drogue aux fâcheuses conséquences. En effet, plus de 70% des toxicomanes dans notre pays sont âgés de moins de 35 ans. La drogue a même pu franchir les portes des établissements scolaires. Ce phénomène a pris des proportions alarmantes dans notre pays ces dernières années. Selon une éducatrice travaillant à l'association de la sauvegarde de la jeunesse l'angoisse, la mal vie, les problèmes familiaux, la pauvreté, la frustration sexuelle, la crise du logement et le chômage sont des facteurs qui poussent l'individu à vouloir fuir et oublier sa réalité amère. L'angoissé trouve dans la consommation de la drogue un moyen de s'évader. Selon elle, la toxicomanie est la maladie la plus récidivante. Les personnes qui veulent réellement s'en sortir, acceptent volontiers de suivre une cure de désintoxication. La plupart d'entre elles rechutent. La raison est simple : le drogué a besoin d'un accompagnement non seulement médical, mais aussi psychologique. Il a besoin, dans les premiers temps, d'être assisté sur tous les plans. A titre d'exemple, un chômeur, qui vit dans la promiscuité et qui souffre de cette situation, se sent bien après une cure mais reste fragile. Dès qu'il retourne dans son environnement, il est confronté aux mêmes problèmes qui l'ont poussé à se droguer, c'est la rechute. Il faut souligner que la drogue touche plus l'adolescent que l'adulte parce que l'adolescence est une période où le jeune est en phase de construction de sa personnalité. C'est une phase trouble durant laquelle il est confronté aux problèmes d'identification. Au cours de cette période, la mission des parents est fondamentale. Si ces derniers ne jouent pas leur rôle de lien social pour essayer de rassurer l'enfant qui est déstabilisé, celui-ci cherchera à se rassurer ailleurs. Il ira côtoyer le groupe du quartier et il s'adonnera à la drogue qui reste le seul médiateur social et le remède qui le soulagera de sa souffrance interne. Les parents doivent ainsi être attentifs aux enfants. Ils doivent être à leur écoute, s'intéresser à leurs études et connaître leurs besoins. Les oulémas et hommes de religion, tous rites religieux confondus, sont unanimes à conclure à la proscription des drogues de par leurs effets néfastes sur la santé. La propagation du phénomène est due aux facteurs individuel et social découlant du vide spirituel et moral.