Disposition n L'éducation routière dans les programmes scolaires est devenue, ces derniers temps, l'option la plus réclamée par les professionnels pour prévenir les accidents de la route. Ce choix impliquant également le renforcement de l'information et la promotion de la «culture routière» doit impérativement, selon ses défenseurs, toucher toute la société civile. L'objectif est d'imprégner la nouvelle génération de l'esprit du respect du code de la route à commencer par le milieu scolaire. Dans une rencontre portant sur ce thème, organisée dans la wilaya de Boumerdès, les représentants des auto-écoles présents ont insisté sur «la nécessité d'investir, dès à présent, dans l'éducation de ces chauffeurs de demain». Ils appellent à l'exploitation «des meilleurs moyens et outils de sensibilisation possibles afin de mettre un terme à ce terrorisme des routes». Dans le sillage de ce même objectif, l'Ecole normale supérieure (ENS) à Alger a regroupé récemment les différents acteurs luttant pour une sécurité routière infaillible. Il s'agit entre autres de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale (Dgsn), le Centre national de la prévention et la sécurité routière (Cnpsr)... L'introduction de matières portant sur la prévention routière dans les programmes scolaires des différents paliers d'enseignement, a été au cœur des débats de cette rencontre. Insistant sur le fait que l'élément humain est le maillon faible de la sécurité routière en Algérie, les participants ont recommandé l'introduction urgente de la protection routière dans nos écoles. Certains ont même appelé à l'enseigner comme unité indépendante dans les différents paliers de l'éducation. Pour eux, l'important est de faire en sorte que «des citoyens conscients appliquent le code de la route par respect et non par peur». Dans ce contexte de la pédagogie au service de la prévention routière, le ministre des Transports, s'exprimant sur le nouveau code de la route, a mis en exergue le fait que celui-ci comportait deux volets, l'un lié à l'aspect répressif et l'autre lié à celui de la sensibilisation. Il a indiqué à ce titre que pour le second point, la presse, l'école et la mosquée avaient un grand rôle à jouer dans ce cadre, d'autant plus que 90% des accidents de la route ont pour origine le facteur humain.