Les cérémonies célébrant le 500e anniversaire de la Kalaâ des Beni-Abbès, siège au XVIe siècle d'un royaume et d'une dynastie autonome, farouchement opposée à la Conquista espagnole, ont débuté, hier, lundi, à Béjaïa. L'ouverture d'une exposition sur cette période et une visite guidée dans la ville dont le rôle était intimement lié à la vie de la Kalaâ, notamment le fort Abdelkader qui a servi de garnison à la soldatesque ibérique, ont marqué la première journée de ces festivités. L'exposition et la célébration de l'événement sont toutes deux l'œuvre d'un travail de recherche ayant associé le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), l'association du groupe d'études historiques Gehimab de l'université de Béjaïa et l'Association de défense de la Kalaâ. Tous les 5 mai, les mêmes protagonistes essaient de faire revivre et d'entretenir la mémoire de cette forteresse et les événements forgés alors, et qui font de cette région un espace géographique atypique du fait de son «rôle militaire, politique, économique et industriel, notamment après la prise de Bougie par les Espagnols en 1510», a expliqué le professeur Aïssani, président de Gehimab. R. C. / APS