Promotion n La sous-traitance est une question qui occupe actuellement le haut du tableau des préoccupations des pouvoirs publics. Interrogé ce matin lors de son passage à la chaîne III sur la sous-traitance, le P-DG de la Société nationale de véhicules industriels, Mokhtar Chahboub a indiqué que ce volet est l'une des priorités de la Snvi. «Nous intervenons pour développer la sous-traitance et nous travaillons d'une manière soutenue au sein de l'Union des producteurs de l'industrie de l'automobile et de la mécanique (Upiam), a souligné M Chahboub. Cette action avait été favorisée à partir de 2000, à l'époque où la Snvi avait une dizaine de sous-traitants. Actuellement elle en a plus de 500 qui se repartissent en plusieurs familles de produits, à savoir la production, l'alimentation des chaînes de montage, la sous-traitance de capacités ainsi que la sous-traitance technologique. «Nous essayons de soutenir et d'encadrer le potentiel industriel existant en Algérie pour mettre en place un tissu industriel à même de répondre aux besoins de l'industrie nationale», a fait savoir M. Chahboub. «Durant ces dix dernières années, nous avons mis sur le marché plus de 5 000 références pour la plupart des produits que nous importons», a-t-il ajouté. Il faut rappeler que la Snvi fait partie de la commission de réflexion mise sur pied par le Conseil national économique et social (CNES) qui vise à établir en Algérie une véritable stratégie en matière de sous-traitance. Selon M. Chahboub, il y a des aspects à prendre en considération en la matière, à savoir l'encadrement visant à trouver la manière de soutenir le potentiel national existant et inciter à la création de petites et moyennes entreprises (PME) car la quasi-totalité des sous-traitants est composée de ces entités. Selon M. Chahboub, les problèmes des sous-traitants sont administratifs et financiers. Il y a également le problème de la non-maîtrise par les sous-traitants de la technologie, l'accès à la certification, le recrutement d'un personnel qualifié et le management des PME. «Pour faire face à ces problèmes, nous avons fait un recensement exhaustif de l'ensemble des contraintes auxquelles sont confrontés les sous-traitants. En outre nous essayons d'informer les pouvoirs publics par des rapports pour prendre en charge cette activité», a indiqué M. Chahboub. Interrogé sur le nombre des sous-traitants qui travaillent avec la Snvi, son P-DG a indiqué qu'ils sont près de 600 et interviennent dans différents domaines d'activité, 120 d'entre eux pourraient devenir à court et moyen terme des sous-traitants qui pourraient même se consacrer à l'exportation. Interrogé sur les coûts de la sous-traitance, M. Chahboub a indiqué que sur les 8 milliards de dinars d'inputs importés en 2008, 3,7 milliards ont été sous-traités localement. En 2009, sur 6,9 milliards de dinars d'importation, 4,3 milliards ont été achetés localement. «Cela montre l'évolution positive que nous enregistrons, toutefois nous ne pouvons pas tout sous-traiter localement», a estimé M. Chahboub.