La Société nationale des véhicules industriels (SNVI) se redéploie pour développer le volet sous-traitance localement, lequel souffrait jusque-là d'un déficit entre les besoins et l'offre. Selon le P-DG de la SNVI, Mokhtar Chahboub, invité de la de la Chaîne III de la Radio chaîne III, l'objectif de la société est de porter à court terme le taux de sous-traitance locale de 25% actuellement à 60%. La société a déjà commencé à s'intéresser à cet aspect, puisqu'en 2009 elle a acheté pour 4 milliards de dinars chez les sous-traitants locaux. Néanmoins, le pari n'est pas encore gagné car beaucoup de choses restent à améliorer. Il s'agit, notamment, de l'accès à la technologie, le mangement et surtout la certification. Mokhtar Chahboub a souligné que la SNVI a mis sur le marché 5000 références, c'est-à-dire des inputs à importer ou à produire localement et au final, "1700 présentés par des sous-traitants algériens ont été refusés". Le manque de qualification du personnel des PME algériennes est à prendre au "sérieux" si ces entreprises veulent réussir à s'imposer et pourquoi pas aller vers l'exportation. Selon Mokhtar Chahboub, il existe aujourd'hui "120 sous-traitants sur 500 qui ont un potentiel" mais il faut plus d'incitation à la création de PME capables de répondre aux besoins des entreprises nationales grâce à un encadrement et au soutien de l'Etat. En sa qualité de membre du groupe de travail installé par le Conseil national économique et social (Cnes), Mokhtar Chahboub a affirmé qu'un état des lieux a été réalisé et les contraintes des PME recensées. A priori, il faut "améliorer à la fois l'accès au crédit et la relation banque-entreprise". Pour lui, le problème du foncier n'est pas aussi récurrent que beaucoup le pensent car il ne vient qu'à la 10e place alors que le "plus urgent est la disponibilité de personnels qualifiés". Toutes ces contraintes et d'autres seront rendues publiques prochainement et étudiées pour tenter de trouver des solutions. Mokhtar Chahboub estime, à ce propos, que la création d'un centre national de développement de la sous-traitance, décidée par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, est "un élément important qui sera d'un apport certain en vue de substituer une grande partie de l'importation des inputs par la production nationale".