Dalila Blamm et son époux Khaled pensaient avoir trouvé la maison de leur rêve. Compromis de vente signé, prêt obtenu, ils pensaient que tout roulait, jusqu'à ce que l'agent immobilier leur dise : «Je vais être honnête avec vous, la propriétaire refuse de vendre parce que vous êtes d'origine maghrébine.» Dalila Blamm témoigne : «On a commencé à chercher notre première maison à l'été 2009. Et on a craqué sur la maison idéale. Trois chambres, de grandes chambres, un jardin très spacieux, parfait pour les enfants, dans un quartier relativement calme. On avait déjà prévu de supprimer un arbre pour l'emplacement des balançoires. J'imaginais la chambre des filles, avec un décor de princesse, bien sûr ! On avait négocié la maison à 125 000 euros, par l'intermédiaire de l'agent immobilier. Il y a eu un compromis de vente. Au niveau de la banque, le dossier était prêt. La maison avait été mise en vente suite au décès de la mère, le père et quatre enfants en étaient les propriétaires. Une des sœurs a signé sans problème le contrat de vente. Il ne manquait plus qu'une dernière signature, celle d'une autre sœur, qui avait les procurations du reste de la famille. J'étais à la maison, l'agent immobilier m'appelle : «J'ai une mauvaise nouvelle, la maison ne sera pas vendue.» Au début, je me suis dit que c'était leur maison de famille, qu'ils voulaient la garder. J'ai demandé pourquoi. L'agent m'a dit : «Je vais être honnête avec vous, elle ne veut pas vendre à des gens d'origine maghrébine.» Le couple a déposé plainte pour discrimination.