Avancée n La signature des conventions de branches présente déjà un signe de stabilité sociale aux yeux des nombreux participants à la cérémonie qui a eu lieu le 1er mai dernier. Le ministre du Travail estime que la signature de ces conventions renseigne clairement sur l'évolution du climat entre les partenaires économiques et sociaux. «Elle se veut une preuve de la maturité du dialogue social en Algérie qui a balisé le terrain à une relation solide entre les partenaires économiques et sociaux, fondée sur la confiance, l'entente et la concertation, dans l'intérêt général de la nation», a déclaré Tayeb Louh. Dans son allocution, le ministre a souligné que la «dynamique» adoptée par les partenaires sociaux à tous les niveaux «ne peut qu'avoir un impact positif sur l'organisation des relations de travail et l'adaptation des conditions de travail au sein de l'entreprise». Le Secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi-Saïd, considère, de son côté, que les augmentations dictées par les conventions de branches, vont «certainement apaiser le front social». Dans un entretien qu'il a accordé à notre confrère du journal Liberté, il a exprimé sa satisfaction de «syndicaliste montagnard». Le patron de l'Ugta s'est félicité de l'«aboutissement heureux» des négociations des branches, soulignant que la culture du dialogue «s'est bien installée et tend de plus en plus à s'enraciner». A ses yeux, la ratification de ces conventions donne désormais un nouveau souffle au pacte économique et social. «Ce qu'on vient de réaliser s'inscrit en droite ligne du pacte économique et social», a-t-il affirmé, soulignant que «si les choses ont pu connaître un tel aboutissement en faveur des travailleurs, c'est qu'il y a de la conviction et du suivi du dialogue social par toutes les parties concernées, à savoir le gouvernement, l'Ugta et le patronat». Tout en mettant en exergue l'intérêt manifesté pour cet acquis intervenu pour la première fois depuis l'Indépendance à une date chère à la classe ouvrière qu'est le 1er mai, il estime que ces acquis ont été le fruit de la stabilité sociale. «On vient de démontrer que la stabilité est un facteur de croissance économique et d'augmentations salariales», a-t-il affirmé, ajoutant : «Le temps nous a donné raison.» «On a cherché le consensus, on a obtenu le résultat. Ce résultat est aujourd'hui palpable avec cette augmentation salariale de 23%, en plus d'autres augmentations, dans le cadre de la révision du régime indemnitaire. En fait, c'est une double augmentation», s'est-il encore réjoui. Le SG de l'Ugta affirme que le patronat issu du secteur privé, qu'il soit local ou étranger, est tenu d'appliquer ces conventions.