Des troubles ont été enregistrés samedi dernier dans la commune de Settara, wilaya de Jijel, et se sont poursuivis hier. Les manifestants, pour la plupart des jeunes mécontents de la façon dont ont été désignés les encadreurs des bureaux de vote pour la prochaine élection présidentielle, s?en sont pris à des édifices publics, notamment aux sièges de la daïra, de l?APC, de l?Onec et au parc communal. Les autorités ont dépêché sur les lieux un groupe d?intervention rapide. Cependant, vu le nombre élevé des émeutiers, le service d?ordre n?a pas pu intervenir pour les disperser. L?affaire des bureaux de vote n?est que la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, selon les protestataires, l?état des routes de la commune, les fréquentes coupures d?électricité et l?exclusion sont autant de raisons qui expliquent cette montée au créneau. La même situation a prévalu dans la localité de Bordj Ali, distante de quelques kilomètres du chef-lieu de la commune. Des jeunes issus de la ville ont saccagé les édifices publics, samedi en fin d?après-midi, pour dénoncer les mêmes difficultés quotidiennes. Par ailleurs, les Ouarglis ne semblent pas avoir été calmés par les promesses des ministres de la Solidarité et du Travail, en l?occurrence Ould Abbès et Tayeb Louh. Dès que ces derniers ont quitté la ville, la protestation a repris de plus belle. Les installations publiques épargnées jusque-là ont été la cible des jeunes en colère dans la nuit de samedi à dimanche. A Hedjira, des jeunes ont incendié le chef-lieu de la commune après l?avoir dévalisé. A l?ouest, ce sont Mghila et Faïdjia qui se sont distinguées, hier, dimanche. Chômage et mal vie ont conduit les jeunes de ces deux localités à investir les sièges de l?APC de leurs villes respectives. A Faïjdia, c?est le départ du maire et son staff qu?on exige. On leur reproche, entre autres, une mauvaise gestion et l?utilisation des biens de la commune à des fins personnelles.