Ces dix dernières années, le nombre de divorces a triplé en Italie, touchant même le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, tant et si bien qu'un Salon a été organisé à Milan (nord) pour donner des recettes rendant la séparation moins traumatisante. «Réussir» son divorce peut paraître une idée incongrue, mais en Italie, où il était jusqu'à récemment tabou et où les valeurs de la famille restent très importantes, l'expérience est souvent mal vécue. Ce premier Salon offre vraiment toutes sortes de services : des cabinets d'avocats spécialisés aux sites internet pour célibataires, en passant par le coach en séduction ou la liste de divorce pour fêter la fin d'une union, à l'instar de la traditionnelle liste de mariage. Des «organisatrices de divorces» offrant des services aux personnes qui traversent des moments difficiles, depuis les conseils juridiques et financiers à l'aide psychologique, ont mis des stands dans ce Salon. Le secteur est en pleine croissance en Italie : le divorce y existe depuis 1974 et un mariage sur quatre se termine désormais devant les tribunaux avec 100 000 divorces par an. Dans la péninsule, la procédure est longue et complexe puisqu'une fois signé l'accord de séparation, trois ans sont encore nécessaires avant l'étape finale. De nombreux stands du Salon cherchaient à dédramatiser l'événement en proposant de changer d'air avec une cure thermale en Slovénie, de modifier la «déco» de son appartement, de visiter le site pour célibataires «citysingle» ou de participer au 3e marathon des célibataires à Milan le 6 juin. Mais certains se voulaient surtout pragmatiques, notamment pour accélérer la procédure de divorce en prouvant les infidélités du partenaire à travers le recours à un détective privé ou à un test de paternité.