Le nombre d'Irakiens vivant dans des camps de déplacés dans leur propre pays a crû de 25% depuis 2009, a affirmé, hier, mardi, un haut responsable des Nations unies à Bagdad. Selon Daniel Endres, le représentant du Haut-Comité pour les réfugiés (UNHCR) en Irak, il y a officiellement 1,5 million d'Irakiens déplacés, tout en reconnaissant que ce chiffre n'est pas à jour et pourrait s'avérer inférieur car beaucoup d'entre eux sont rentrés chez eux ces deux dernières années. «Le nombre de déplacés en Irak est de 1,5 million et parmi eux 500 000 vivent dans des camps», assure-t-il, en remarquant toutefois que la majorité des déplacés vivent chez des proches. Selon lui, la population dans ces camps misérables est passée de 400 000 en 2009 à 500 000 aujourd'hui, dont 260 000 à Bagdad. «Beaucoup d'habitants de ces camps y sont restés car ils se trouvaient à court de ressources», dit-il. Le nombre de déplacés avancé par l'UNHCR est similaire à celui publié en mars par l'ONG américaine Refugees International. Dans son rapport, elle affirme que le gouvernement irakien fait peu, ou presque rien, pour aider les déplacés et demande aux Etats-Unis d'intervenir car ils ont «une responsabilité spéciale» dans la crise humanitaire actuelle. Endres a indiqué que le gouvernement irakien n'a fourni qu'une seule fois en deux ans, «une aide financière de six mois» aux déplacés des camps. Il a estimé que le montant de cette allocation mensuelle varie entre 150 000 et 300 000 DA (130 à 260 dollars) par famille.