Moins d'un mois du coup de starter de la Coupe du monde, les entraîneurs des différentes sélections participantes ont adressé leurs listes de joueurs. Chaque liste apporte son lot de surprises, mais également de déception pour certains joueurs qui ont marqué le football mondial. En France par exemple, Patrick Vieira, Samir Nasri et Karim Benzema seront les grands absents de la liste de Raymond Domenech. Mais ils ne sont pas les seuls dans ce cas de figure. L'Italie a décidé de se passer de Cassano ou Totti, alors que le Brésil s'est permis le luxe de mettre Ronaldinho sur la liste des réservistes. Ce n'est pas fini… 1. Ronaldinho, un gâchis pour le football spectacle Champion du Monde 2002, Ballon d'Or 2005, Ronaldinho n'émerveillera pas la planète football le mois prochain de ses arabesques et de ses dribbles chaloupés. Dunga, qui ne l'a plus convoqué depuis deux ans, n'a pas décidé de déroger à sa philosophie. Il lui a par exemple préféré le joueur de Galatasaray et ancien Citizen, Elano. Un choix pas forcément facile à comprendre. Certes, le Rossonero n'est plus le crack de ses années au FC Barcelone, mais il a démontré cette saison qu'il conservait ce coup de patte capable de faire la différence. Dommage pour le Brésil et pour nous. 2. Totti, le Roi est mort ! 4. Benzema, le grand perdant "Benzebut" est le grand perdant de la liste de Raymond Domenech, qui a préféré retenir le revenant Djibril Cissé ou le Toulousain André-Pierre Gignac, qui a pourtant lui aussi connu une année galère. L'ancien Lyonnais avait pris des risques à un an de la Coupe du Monde en quittant Lyon pour le Real Madrid. Le pari est perdu. Il ne s'est pas vraiment intégré à l'atmosphère merengue, ni au jeu évidemment. Il a été régulièrement dans l'ombre de Gonzalo Higuain, et a ensuite été pénalisé par une blessure au début du printemps. Impossible alors de se montrer à son avantage. 5. Cambiasso, quelle mouche a donc piqué Maradona ? La sentinelle de José Mourinho à l'Inter Milan ne sera pas celle de Diego Armando Maradona avec l'Argentine. Malgré son sens du devoir et du sacrifice, le Pibe de Oro a décidé de se passer des services d'Esteban Cambiasso. Et pourtant, il n'a pas pris non plus Fernando Gago. L'ancien Merengue devrait pouvoir se consoler avec la possibilité de faire le triplé avec son club de l'Inter Milan. Après la coupe d'Italie, il est en bonne passe de remporter le Scudetto le week-end prochain avant la finale de la Ligue des Champions contre le Bayern Münich dans dix jours. 6. Van Nistelrooy, l'heure de la retraite a sonné Pari perdu pour Ruud Van Nistelrooy. A l'instar de Patrick Vieira, ce trentenaire bien avancé, mais ce n'est pas une raison, avait décidé de migrer sous d'autres cieux cet hiver pour retrouver le rythme et enchaîner les matchs. Ciao le Real Madrid, guten tag Hambourg. Et le Batave n'a pas tardé à retrouver le chemin des filets, mais aussi de l'infirmerie. Malgré l'hommage rendu par son sélectionneur sur son courage, l'ex-Red Devil ne terminera pas sa brillante carrière en apothéose. 7. Cassano, le mal-aimé de Lippi Comme Francesco Totti, c'est un cas à part. De toute façon, Antonio Cassano aura été un cas un part toute sa carrière même si cette dernière est loin d'être terminée. Malgré des performances à répétition, celui qui devrait emmener la Sampdoria en Ligue des Champions, pas un mince exploit, n'est pas dans les petits papiers de Marcello Lippi. Ce neuf et demi à la Youri Djorkaeff aurait néanmoins pu amener ce grain de folie à une Squadra Azzurra, qui comme la France, en manque beaucoup. Pas grave pour lui, il en profitera pour passer la bague au doigt de sa dulcinée. 8. Vieira rate sa quatrième La fin d'une aventure. Une fin brutale et difficile à accepter. Patrick Vieira aurait évidemment aimé participer à une quatrième Coupe du monde mais Raymond Domenech en a décidé autrement. "Pat, on l'a suivi depuis un moment pour ce projet de retour en équipe de France et de participation à la Coupe du monde (...) C'est toujours un vrai moment difficile car c'est plus que du professionnel. On a essayé, lui aussi, c'est dur mais à un moment, il faut choisir", a expliqué le sélectionneur en conférence de presse. 9. Zanetti, un grand joueur sur le flanc Une décision qui laissera sans doute un goût amer à Zanetti qui n'était pas non plus du voyage en Allemagne en 2006 et qui n'aura, à 36 ans, plus aucune chance de disputer une Coupe du Monde. Un coup dur pour le détenteur du record de sélections (116) avec l'équipe nationale et qui démontre avec l'Inter Milan qu'il a encore des cannes et un esprit irréprochable. 10. Kuranyi, la rancune de Löw Le joueur qui a marqué 18 buts cette saison a été mis à l'écart suite à un geste datant de 2008. En effet, lors d'un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde face à la Russie, Joachim Löw avait décidé de laisser Kuranyi sur le banc des remplaçants, ce qui n'a pas plus au joueur visiblement. Kuranyi aurait à l'époque, décidé de quitter le stade sans en avertir les dirigeants de club. Chose qui n'a pas été très bien accueillie par le staff de la Mannschaft. Toutefois, aujourd'hui, Löw affirme que ce n'est pas pour cette raison que Kuranyi est écarté. On peine à le croire. Francesco Totti est un cas à part. Retraité international depuis le sacre mondial de 2006, l'icône de l'AS Rome s'était dit prêt à rempiler pour conserver la couronne de la Nazionale. Malgré quelques blessures, il avait montré, rien que le week-end dernier contre Cagliari (2-1), qu'il pouvait plus que dépanner. Finalement, Marcello Lippi a décidé de s'en passer. Il a retenu des attaquants moins expérimentés, y compris aux joutes européennes, comme Di Natale, Borriello ou encore Quagliarella. Le choix idoine ? 3. Pato, la malchance Alexandre Pato, est un joueur prometteur pour le Brésil. Comme l'ex-Lyonnais, l'attaquant brésilien est annoncé comme le futur joueur de la Seleçao des années 2010. Et pourtant, il va manquer le rendez-vous planétaire en Afrique du Sud. C'est une surprise encore plus grande que Ronaldinho dans la mesure où le Rossonero était dans les petits papiers de Dunga depuis plusieurs semaines. Alors pourquoi ? Vraisemblablement pour des blessures à répétition qui ont plombé sa deuxième partie de saison. On en reste néanmoins perplexe. Surtout quand on voit que son remplaçant est l'ancien Manceau, Grafite. Si ce dernier avait réalisé une saison aussi exceptionnelle que celle de l'an dernier avec Wolfsburg, cela aurait pu passer. Mais là, ce n'est pas le cas du tout !