Pertes n Des citoyens de la commune de Sobha, au nord-ouest de la ville de Chlef, habitant la localité de Aïn-Mérane, réclament toujours leurs documents officiels d'identité qui ont disparu du service de l'état civil de l'APC locale durant la décennie noire. Selon des témoignages recueillis auprès des dizaines de personnes concernées par cette situation dramatique, les registres relatifs à leur inscription à l'état civil de ladite commune n'existent plus. «Aucune trace des registres sur lesquels nous sommes portés au niveau du service de l'état civil dans la commune de Sobha où nous sommes nés. Le siège de l'APC a été à maintes reprises saccagé par des terroristes durant les années où toute notre région était sous la menace quotidienne des actes criminels. Les terroristes qui y sévissaient abominablement à travers l'ensemble des localités rurales que nous occupions, avaient également procédé à des actes de vandalisme qui ont ciblé le siège de la commune de Sobha ainsi que les registres officiels qui s'y trouvaient. Ce sont surtout les registres des actes de naissance et de mariage qui ont été volontairement incendiés par les assaillants, et comme les services administratifs de notre commune étaient dépourvus à l'époque de matériel informatique, aucun document officiel nous concernant n'est disponible aujourd'hui au niveau des mêmes services. Nous ne disposons actuellement d'aucun papier d'identité malgré nos multiples S.O.S lancés en direction des autorités locales compétentes pour qu'une solution soit trouvée à notre calvaire. Nous sommes nombreux à vivre cet enfer qui a entièrement paralysé le cours de notre vie quotidienne et celle de nos enfants. Ces derniers sont tous devenus des jeunes gens qui prétendent à un emploi ou encore à la régularisation de leurs situations respectives vis-à-vis du service national. Mais en l'absence de pièces d'identité, comment voulez-vous que cela se réalise ?», s'interrogent les sans-papiers de Sobha qui attendent impatiemment leur régularisation. Rappelons enfin qu'une commission de wilaya composée de plusieurs officiers de l'état civil, d'un magistrat et du représentant de la Drag vient d'être mise sur pied par les autorités locales afin de prendre en charge l'examen de ce dossier. A. H.