Rôle n Si le moindre élément ou composant est défaillant, la traçabilité permet de le détecter et d'y apporter les corrections nécessaires. Gage de sécurité alimentaire qui rassure le consommateur, le premier manuel sur la traçabilité alimentaire a déjà été distribué à 1 000 exemplaires depuis deux mois à l'initiative de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) avec l'appui du Programme algéro-européen PME II.Cette louable initiative, selon le président de cette association, Ali Hamani, vise «à ce que le producteur puisse contrôler de la 1re phase de production de la matière première jusqu'au grossiste», nous a-t-il expliqué jeudi, en marge de la tenue de l'assemblée générale ordinaire à l'hôtel Hilton (Alger) . Ce guide ou manuel a été transmis, selon notre interlocuteur, à toutes les entreprises de boissons «qui ont toutes applaudi cette initiative, même le ministre du Commerce», a-t-il fait remarquer. Pour la secrétaire générale de l'association, Meriem Bellil, un grand travail de sensibilisation a été fait par l'Apab en prévision de la sortie de textes d'application de la loi sur la traçabilité. «On anticipe sur ce domaine pour bien préparer les opérateurs de la filière boissons avant la venue de la loi. Ainsi, ils n'auront aucune excuse dans le futur»,a-t-il déclaré. «Ce système de traçabilité fiable renforce, de par la rigueur de ses mesures, la transparence des flux des matières et devient ainsi un gage de sécurité alimentaire qui rassure le consommateur. En effet, si le moindre élément ou composant est défaillant en amont ou en aval d'une chaîne de production, la traçabilité permet de le détecter et d'y apporter les corrections nécessaires, de manière à préserver la conformité du produit final et d'optimiser les opérations de retrait-rappel en cas de risque avéré», explique l'Apab sur son site internet . En outre, la SG de l'Apab se désole de ce que l'Apab n'ait pas encore réussi à avoir gain de cause par rapport à certains points tels les droits de douane sur les matières premières et l'imposition des taxes sur les eaux en bouteille. «On aimerait que la Tva pour les boissons de large consommation soit baissée. Il y va de notre intérêt en tant que producteurs puisqu'on la reverse à l'Etat», a-t-elle précisé. Mais elle se félicite de voir que toutes les boissons venant des pays arabes dans le cadre de la Zone arabe de libre échange sont soumises, depuis le début de l'année en cours, aux droits de douanes. «On n'a plus de concurrence déloyale», fait-elle remarquer. Enfin, il est à signaler que quatre points ont été traités durant l'Assemblée générale ordinaire de l'Apab dont l'adoption des rapports moraux, celui du commissaire aux comptes et l'adoption d'un projet de modification des statuts de l'association. Souad Labri