Alerte n Selon les spécialistes de la santé, cette pathologie, multiplie les risques d'accidents de la route et du travail. Elargir l'obligation de prévention du Syndrome d'apnées du sommeil pour les professions à risques (transport en commun et poids lourd, conducteurs de trains, pilotes...) est l'une des recommandations transmises aux législateurs au mois de février écoulé par la Société algérienne des troubles respiratoires du sommeil ( Sarsom). C'était lors de la tenue, au CHU de Béni Messous, d'une session scientifique au cours des 14es journées médicochirurgicales du CHU, nous a rappelé le Pr Douaghi. La Sarsom demande un dépistage par une polygraphie aux candidats à ces postes de travail. Outre les risques cardiovasculaires, la mort subite et les complications de maladies chroniques, cette pathologie, selon les spécialistes de la santé et de la maladie, multiplie les risques d'accidents de la route et du travail «la sensation de fatigue pendant la journée figure parmi les symptômes les plus marquants de la maladie, comme si on n'avait pas dormi toute la nuit car on n'a pas atteint le cycle du sommeil profond. Ce qui engendre la somnolence durant la journée que ce soit au milieu du travail ou au volant de son véhicule. C'est très dangereux et cela peut mener à des accidents de travail ou de la route. Certains pays légifèrent là-dessus. Avant de délivrer un permis de conduire, il faudrait s'assurer que le candidat n'a pas ce problème d'apnées du sommeil», nous a expliqué le Dr Omar Chabati. Et d'ajouter : «il existe beaucoup d'accidents en relation avec la maladie. Il doit certainement en exister chez nous aussi, d'après les témoignages de certains malades, ils ont révélé avoir été victimes d'un accident de la route suite à une somnolence au volant, mais sans conséquences graves heureusement.» La Sarsom recommande également de doter toutes les wilayas du pays d'au moins 2 laboratoires du sommeil afin de diagnostiquer et de traiter les malades porteurs de syndromes d'apnées du sommeil, selon le Pr Douaghi et le remboursement des matériels et traitements (Cipap, orthèse d'avancée mandibulaire et extracteurs d'oxygène...) des patients atteints par cette maladie, qui coûtent trop cher et ne sont pas accessibles à toutes les bourses. La conférence nationale de consensus sur cette pathologie a également recommandé au ministère du travail de proposer un remboursement des actes liés au diagnostic et aux traitements de cette pathologie à l'instar de très nombreux pays dans le monde, notamment en Tunisie. «la cherté d'un certain nombre d'appareils médicaux pour traiter ces malades porteurs de syndromes d'apnées du sommeil, impose ce remboursement par la caisse de sécurité sociale», cite la liste des recommandations qui demande aussi à assurer une formation médicale continue de cette pathologie sous-diagnostiquée et méconnue, en direction des médecins généralistes et spécialistes du pays, impliqués par la prise en charge de cette pathologie. S. L.