Résumé de la 64e partie n Landru refuse d'avouer. Il n'a jamais habité Gambais, il n'a jamais fréquenté les femmes qui ont disparu… L'enquête se poursuit. La fouille de l'appartement de Landru permet de retrouver une quittance de loyer pour un garage à Clichy. Des policiers s'y rendent et y trouvent plusieurs meubles entassés. Il s'agit des meubles des victimes du meurtrier : des armoires, des tables, des lits, des matelas… que Landru s'apprêtait à vendre. Il y a aussi des vêtements féminins, des documents divers, des papiers d'identité des victimes... — avec ces preuves, Landru n'osera plus nier ! Or, Landru nie, malgré ces preuves évidentes. Le 13 avril 1919 commence la perquisition de la villa de Gambais. Des policiers montrent le portrait de Landru aux voisins. — c'est bien l'homme qui venait ici ! — il était toujours accompagné d'une jeune femme. On le voyait repartir, mais seul. On voyait aussi de la fumée sortir de la cheminée, même en plein été, et des odeurs nauséabondes émanaient de chez lui ! Les policiers s'étonnent. — et vous n'avez pas porté plainte ? — non… Chacun est libre de faire ce qu'il veut chez lui ! Les policiers entrent dans la villa. Elle paraît belle de l'extérieur, mais mal entretenue ; elle est plutôt délabrée à l'intérieur. On trouve des pièces suspectes. Ainsi, par exemple, il y a un grand coffre, orné d'initiales C. L. : on établira plus tard qu'il a appartenu à l'une de ses victimes, Célestine Lacoste, nom de jeune fille de madame Buisson. Il y a aussi un matelas recouvert de sang, ainsi qu'une cuisinière dont les tuyaux sont complètement usés. Les policiers se rendent ensuite au hangar. Il y a de nombreux ossements humains, des cheveux et quelque chose enfoui sous la paille. — qu'est-ce que c'est ? demande un policier. On remue la paille et l'on découvre trois squelettes de chien ! Le 25 avril, soit douze jours plus tard, une deuxième perquisition a lieu à Gambais. Comme la maison n'a pas été suffisamment protégée, des objets, telles les poignées de porte, ont disparu. On découvre des ossements dans la cuisinière. On procède également à la fouille de la première maison que Landru a occupée à Vernouillet. On y découvre des vêtements, des corsets, des chaussures… On est presque sûr que Landru a tué ses victimes mais on ne retrouve aucun corps ! Le juge d'instruction, Bonin, interroge Landru. Le prévenu arrive avec son avocat, maître Moro-Giafferi. Il est élégamment vêtu et il tient à la main une serviette. Le juge est assis à son bureau. — veuillez prendre place ! Landru et l'avocat s'assoient. Le juge l'interroge longuement et l'accuse d'avoir enlevé des femmes et, d'après les premiers éléments de l'enquête, de les avoir assassinées. Mais il nie tout et dit qu'on le confond avec quelqu'un d'autre. A suivre K. Noubi