Résumé de la 27e partie n Landru reconnaît avoir côtoyé plusieurs femmes, mais nie toujours avoir provoqué la disparition d'une dizaine d'entre elles. Le juge reprend. — Parmi les femmes que vous avez fréquentées, nous en avons retrouvé 283, en vie… Mais dix autres ont disparu ! Alors, je vous repose la question : que sont-elles devenues ? — Et moi, je vous fournis la même réponse, je ne le sais pas ! Ces femmes ont bien le droit de disparaître, de faire leur vie ! Disparaître ne signifie pas mourir ! On apprécie dans la salle les déclarations de Landru. Les femmes, surtout, sont conquises par cet homme qui sait si bien parler. D'ailleurs, les journalistes devaient remarquer, dès le premier jour, que les hommes sont plutôt anti-Landru, alors que les femmes sont plutôt pro-Landru. Et pourtant, Landru n'est qu'un meurtrier de femmes. Mais il met tant de douceur et d'amabilité, quand il parle des femmes, que celles-ci ne manquent pas d'être subjuguées ! Le juge va droit au but. — Henri Désiré Landru, vous êtes accusé d'avoir tué ces femmes, en plus du jeune André Cuchet, fils de l'une de vos victimes ! Landru sourit. — Tant que cela, monsieur le juge… Dix femmes… Je regrette de n'avoir qu'une seule tête à vous offrir ! Des rires fusent dans la salle. Le deuxième jour, on épluche le carnet où Landru note ses dépenses et les noms des femmes qu'il a connues. — Vous reconnaissez ce calepin ? — Oui, dit Landru, j'y note toutes mes dépenses. — C'est vrai, vous êtes un homme très méticuleux… Vous notez toutes vos dépenses ! Mais plus que cela, ce carnet vous accuse ! — C'est un simple carnet ! — Et ces noms de femmes, ces allers à deux et ces retours seul… Tous ces chiffres ne sont-ils pas la preuve de vos crimes ? Landru s'emporte. — A chaque fois que l'on voit sur mon carnet un chiffre, en haut d'une page, on en déduit que c'était l'heure où j'accomplissais un crime ! — Ce n'était donc pas le cas ? — Non ! — Voyons, Landru, votre femme avait accès à ce carnet ? — Oui… — Et vos enfants ? Ils sont grands maintenant, ils savent ce que ces noms et ces chiffres signifient ! Ils ne disaient rien ? Landru s'emporte. — Quand je donne un ordre à mes enfants, moi, monsieur le juge, ils obéissent. Ils ne cherchent pas le pourquoi ni le comment des choses, ils ne m'interrogent jamais… Je me demande comment vous élevez les vôtres ! (à suivre...)