Selon la tradition, Sidi Aïssa a consacré les quarante premières années de sa vie à l'étude, fréquentant les zaouïas de la région, lisant tous les livres qu'il trouvait, recherchant la compagnie des érudits et des savants. Il lui arrivait, dit la tradition, de se déplacer très loin, pour consulter un ouvrage ou pour voir un cheikh vénéré. Lui aussi, comme beaucoup de saints algériens et musulmans, a pratiqué la siyaha, (l'errance), pour parfaire son esprit, connaître les gens et répandre la parole de Dieu. C'était, en effet, dans l'attribution des saints ou des futurs saints, de répandre la parole de Dieu. Les quarante autres années, il s'est enfermé chez lui, passant son temps à jeûner, à prier, à lire le saint Coran et à invoquer, nuit et jour, le saint nom de Dieu. Il ne dormait qu'une partie de la nuit, il mangeait peu, ne trouvant son plaisir et son bonheur que dans la pratique religieuse... Les quarante dernières années de sa vie, dit la tradition, Sidi Aïssa, les a passées à prêcher, à inciter les égarés à revenir à Dieu. Dieu l'autorisera à accomplir les prodiges qui assoiront, auprès des populations de l'époque, sa réputation de thaumaturge. Une réputation qui est parvenue jusqu'à nous et qui est, comme dans tous les récits hagiographiques, mêlée de légendes. M. A. Haddadou