La justice égyptienne doit se prononcer pour dire si l'Egyptien ayant épousé une Israélienne doit être déchu de sa nationalité. L'an dernier, un tribunal de première instance avait demandé au ministère de l'Intérieur d'examiner le cas de cet Égyptien marié à une Israélienne, et de leurs enfants, afin de «prendre les dispositions nécessaires pour les déchoir de leur nationalité». Les ministères égyptiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères ont fait appel de cet arrêt, arguant le fait que ce genre de décision relevait du Parlement. «La loi sur la nationalité égyptienne met en garde contre tout mariage avec une personne considérée comme sioniste.» Un avocat a affirmé : «Les autorités égyptiennes avaient refusé de fournir le nombre exact d'Égyptiens mariés à des Israéliennes, qu'il estime, pour sa part, aux alentours de 30 000.» «La majorité est mariée à des Israéliennes considérées comme sionistes, et seulement 10% ont épousé une Arabe israélienne», a-t-il ajouté. Des milliers d'Égyptiens, en particulier ceux qui vivaient en Irak et avaient dû quitter le pays lors de la guerre du Golfe de 1990, sont partis trouver du travail en Israël, où ils se sont souvent mariés. L'Egypte a été, en 1979, le premier pays arabe à signer la paix avec l'État hébreu.