Le nouveau règlement (RPA 2010), qui sera établi dans quelques mois sur la base des conclusions d'études lancées depuis 2004 dans différentes wilayas du nord du pays, comportera les normes de prévention à respecter dans la construction des immeubles et des grands ouvrages d'art. L'objectif est de limiter au maximum les victimes et les dégâts matériels. Ces enquêtes réalisées à travers différentes régions du pays se sont basées aussi bien sur la sismicité historique, c'est-à-dire les régions ayant été marquées par des mouvements sismiques par le passé, que sur les spécificités géologiques, a expliqué, ce matin, Mohamed Belazougui, directeur du Centre national de recherches appliquées en génie civil, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le Règlement parasismique Algérie (RPA 2010) contiendra des éléments déterminant les normes de prévention qui devraient être respectées en matière de construction dans les zones concernées par ces études, lancées en 2004 principalement dans le nord du pays. «Il y a un certain nombre d'ouvrages qui nécessitent des technologies nouvelles comme l'isolation sismique dans le cadre de la nouvelle version 2010 qui va sortir d'ici à quelques mois. Il y a des chapitres nouveaux pour tenir compte de cela, il y aura un chapitre sur l'isolation sismique comme un chapitre sur la construction en bois», a-t-il ajouté, précisant que les études seront finalisées dans quelques mois et que les normes de prévention concerneront les immeubles ainsi que les grands ouvrages d'art ( ponts, viaducs, tunnels…). Même la construction en bois sera concernée par les prochaines normes du RPA 2010, bien que ce genre de constructions ne soit pas très répandu dans notre pays. Cela renseigne, on ne peut plus clairement, sur la détermination des autorités concernées à prendre le maximum de mesures préventives afin de réduire le plus possible le nombre de victimes des tremblements de terre, d'autant plus que notre pays est situé dans une zone sismique et que ces secousses sont donc inévitables. «Nous avons associé la sismicité historique à la géologie, c'est-à-dire la néotectonique, pour déterminer les failles là où elles existent, ainsi que leur potentiel de nuisance. Des leçons et des conclusions ont été tirées de tous les séismes ayant touché le pays», a encore expliqué M. Belazougui. Les premières leçons du séisme de Boumerdès ont été tirées et enregistrées dans la version RPA 2003. Néanmoins, a-t-il ajouté, l'analyse a continué, pour tirer les leçons de «manière aussi exhaustive que possible». D'autres études sont toujours en cours et «quand elles aboutiront, il y aura des inputs qui seront à mettre dans le règlement, comme les études des aléas sismiques», a encore indiqué M. Belazougui. Les résultats des études entamées à Oran, Annaba, Guelma et Constantine seront, selon lui, bientôt connus et associés aux conclusions des études faites pour les régions de Chlef, d'Alger, de Mascara, d'Aïn Témouchent et de Boumerdès. Le même responsable a appelé les autorités et les citoyens à respecter les normes de construction parasismique afin d'éviter les catastrophes engendrées par les séismes ces dernières années, notamment ceux de Chlef et Boumerdès. A. Haniche