Chiffre n Ces 25 personnes vont devoir rejoindre le sol algérien dans les prochains jours, selon le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines. Dans une conférence de presse animée conjointement avec son homologue italien, hier lundi, à Alger, M. Messahel a parlé de 16 000 Algériens en situation légale contre 25 clandestins en phase d'expulsion. Chiffres à l'appui, la secrétaire d'État aux Affaires étrangères d'Italie rassure que les immigrés clandestins algériens ne sont qu'une infime minorité contrairement à ce qui est rapporté dans la presse. «Les Algériens vivant sur le sol italien contribuent très concrètement au développement économique de l'Italie», a affirmé Mme Stefania Graxi, en tentant d'offrir à l'opinion publique algérienne une image d'une Italie accueillante. «Nous luttons en effet contre l'immigration clandestine, mais nous restons un pays accueillant» Rome insiste dans ce cadre sur la formation et la vulgarisation de son système économique basé essentiellement sur la PMI-PME pour lutter contre ce fléau. Sur un autre volet, le champ de coopération est très large entre l'Algérie et l'Italie. Messahel a tenu néanmoins à mettre en relief le besoin de l'Algérie concernant les garanties dans le transfert de la technologie. Pour le ministre délégué, le plan bilatéral 2010-2014 et les perspectives qu'il offre sont «extraordinaires». «Il existe une volonté politique de créer avec l'Algérie un partenariat stratégique dans le transfert des expertises et de l'expérience», a indiqué, pour sa part, Mme Graxi. «Nous voulons être considérés comme de vrais partenaires. L'Italie ambitionne de contribuer au développement de votre économie de manière pratique, notamment en matière d'expérience liée à la petite et moyenne entreprise, très compatible avec le système algérien», a-t-elle ajouté. Les secteurs des infrastructures, de la technologie et de l'agriculture seraient parmi les plus convoités par les investisseurs italiens. Outre les questions relatives à l'immigration et à la pêche illégale, les entretiens entre les deux ministres ont porté en particulier sur la menace terroriste. Dans son intervention, Messahel a relevé l'importance de mettre en œuvre la résolution condamnant le payement des rançons. Celles-ci, «ne font qu'enrichir les terroristes», a-t-il déploré. Une approche que semble partager l'Italie qui considère l'Algérie comme «un partenaire fondamental dans la lutte contre le terrorisme». Graxi va même jusqu'à vanter le travail accompli par les autorités algériennes avec les pays du Sahel dans la lutte antiterroriste. Elle a tenu à cet effet à assurer l'Algérie du soutien de son pays tout en insistant sur la nécessité du transfert des expériences. Mais aussi de la responsabilité des pays du Sahel dans ce domaine. Assia Boucetta