Coopération «Nous voulons un meilleur protocole que celui qui existe, actuellement, en matière d?extradition des Algériens impliqués dans des actes terroristes. Nous voulons les extrader le plus tôt possible pour que le gouvernement algérien les interroge.» C?est ce qu?a déclaré, hier, Kim Howells, ministre d?Etat britannique des Affaires étrangères, lors d?une conférence de presse animée à la résidence El-Mithak, conjointement avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Il ajoutera : «Nous voulions trouver un accord avec l?Algérie sur l?extradition d?Algériens soupçonnés de terrorisme. Pour cela, nous exigeons que le gouvernement algérien respecte les droits de l?Homme. Nous ne pouvons condamner des gens parce qu?ils expriment des avis différents. Il faudra un système meilleur pour déporter ou extrader ces personnes. Il faudra convaincre nos tribunaux.» De son côté, M. Messahel a affirmé que l?Algérie a transmis un certain nombre de dossiers sur des activités terroristes commises dans notre pays par des Algériens se trouvant au Royaume-Uni. Interrogé sur les bases arrière des réseaux terroristes en Angleterre, le ministre britannique a assuré que la Grande-Bretagne ne soutient pas le terrorisme. Il dira : «Je voudrais vous garantir que nous ne soutenons pas les terroristes et le terrorisme, mais nous ne pouvons pas jeter des gens en prison sans preuve.» Messahel a annoncé que l?Algérie a soumis trois conventions aux Britanniques pour les étudier, en matière juridique et judiciaire, entre autres sur l?extradition. En ce sens, un comité mixte d?experts britanniques et algériens va plancher sur ce dossier pour dégager «la meilleure approche pour gérer tous ces cas de terroristes impliqués dans des actes terroristes. Nos tribunaux ont pris acte de cela». S?agissant de l?éventuelle extradition de Abdelmoumène Khalifa, résidant actuellement en Grande-Bretagne et faisant l?objet d?un mandat d?arrêt international, le ministre anglais a soutenu : «Même si nous savons que ce cas est un grand souci pour l?Algérie, nous devons convaincre nos tribunaux de sa culpabilité. Les experts seront également là pour étudier ce cas.» Et de poursuivre : «Nous n?avons pas le droit, au Royaume-Uni, d?ordonner l?extradition de quelqu?un.» Il conclura sur cette affaire en déclarant : «Je ne ferai pas plus de commentaire pour ne pas mettre en péril la procédure au Royaume-Uni.» Messahel précisera à ce propos : «Les experts se réuniront dans les prochains jours.» Sur les plans économique et commercial, la Grande-Bretagne souhaite élargir sa coopération avec l?Algérie à d?autres secteurs hors hydrocarbures. Il a signalé que 5% des besoins de l?Angleterre en énergie proviennent d?Algérie.