Premier fournisseur privé en Algérie, l'Eepad, «compte atteindre un million d'abonnés à l'Adsl 2013». Cette déclaration a été faite par le P-DG de l'Eepad, Nouar Harzallah, avant que le litige commercial qui l'opposait à l'opérateur historique Algérie Télécom, ne prenne une tournure critique. A l'origine de ce conflit, qui dure depuis plus d'une année, le refus du provider Eepad de respecter le calendrier d'échelonnement de ses impayés. AT a procédé unilatéralement à la coupure de l'internet au provider ; le retour à la normale est conditionné par le paiement de la dette qui s'élève à 2,5 milliards. Alors, un accord provisoire a été trouvé. Mais en mai 2009, l'opérateur historique a pris une autre décision qui est venue en appui à celle prise en mai de la même année à l'encontre du provider faute de paiement de ses redevances ; qui ont atteint cette fois-ci 3,5 milliards. Faute d'un terrain d'entente, l'affaire a été portée devant la justice et le conflit demeure toujours en suspens. «Malheureusement, le conflit qui nous oppose à l'Eepad n'a toujours pas connu de fin, compte tenu du fait que ce dernier ne s'est toujours pas acquitté de ses dettes envers Algérie Télécom, de même qu'il n'a pas présenté de propositions conséquentes à même de résoudre ce problème», a affirmé récemment le président-directeur général d'AT, Moussa Benhamadi, dans un entretien accordé à Tsa algérie. «L'affaire est aujourd'hui entre les mains de la justice», a-t-il ajouté. Toutefois, malgré les assurances du patron d'Algérie Télécom, estimant que son entreprise a déployé tous ses efforts afin d'arriver à une solution à l'amiable, le basculement forcé d'Eepad vers Djaweb de tous les clients professionnels qui représentaient la base de l'investissement de l'Eepad, l'a fragilisé. De ce fait, le projet de un million d'abonnés à l'Adsl sera difficilement réalisable même si le provider revient sur le marché, comme il peut ne jamais voir le jour si l'Eepad est dissoute. M. M.