«Les écrits journalistiques et leur pouvoir sur les œuvres littéraires de Tahar Djaout» ont été mis en exergue, hier, mardi, à Tizi Ouzou lors d'un colloque-hommage commémorant le 17e anniversaire de l'assassinat de ce journaliste, écrivain et poète. Dans sa communication «Le pouvoir du journalisme dans l'écrit de Tahar Djaout», Mme Brerhi Afifa, professeur de français à l'université de Bouzaréah (Alger), a souligné que «tous les actes journalistiques (articles, reportages et autres chroniques) commis par le journaliste Tahar Djaout, constituaient pour le romancier qu'il est, un réservoir dont il puisait à satiété pour élaborer ses œuvres littéraires, dont des extraits sont reproduits dans leur intégralité». De la lecture des romans de cet écrivain, «on déduit que ce dernier était très ouvert sur l'autre. De même qu'y transparaît sa large conception de la notion d'identité qui s'inscrit dans l'universalité», a estimé la conférencière considérant Djaout comme «un défenseur invétéré des principes humanitaires et des valeurs universelles, qu'il perçoit comme étant un patrimoine partagé par tous les peuples». Dans ses écrits, comme dans ses actes, a-t-elle souligné, «il (Djaout) s'est également illustré par son engagement pour la défense de la liberté d'expression, des causes justes, tout en soutenant la femme dans son combat pour la libération, et en dénonçant l'arbitraire et le despotisme sous toutes leurs formes». Dans sa communication Mme Brerhi a relevé que «des similitudes existent entre les œuvres engagées de Tahar Djaout telles que Les vigiles, Les Chercheurs d'os et le roman de Tahar Ouattar Les martyrs reviennent cette semaine. La conférencière a requis la nécessité d'«introduire les œuvres romanesques de Djaout pour leur enseignement dans le cursus universitaire», tout en prônant «l'édition de classiques algériens sous forme d'extraits, dans le style pocket, pour promouvoir leur lecture notamment parmi la masse juvénile». APS