L'association culturelle Tusna de Tizi Ouzou a organisé, en fin de semaine écoulée, une rencontre de trois jours afin de célébrer le 17e anniversaire de l'assassinat de Tahar Djaout. Cette rencontre a permis à plusieurs visiteurs, notamment les jeunes, de découvrir l'écrivain et journaliste d'Oulkhou. Exposé dans le hall de la Maison de la culture, quelques livres de Tahar Djaout ont suscité la curiosité de beaucoup de visiteurs dont certains ne connaissaient même pas le nom du romancier. Cette manifestation qui a été bien organisée a donc été une aubaine pour parler de l'auteur de romans de haute facture littéraire comme l'Invention du désert, Les Vigiles, Les Chercheurs d'os, l'Exproprié, etc. De son côté, le journaliste Abdelkrim Djaâd a animé une communication riche en informations sur le parcours journalistique de Tahar Djaout. Djaâd, qui a travaillé pendant longtemps avec Tahar Djaout, a su restituer des tas de souvenirs et de précieux éléments d'information sur Djaout, le journaliste, l'écrivain et l'homme. Abdelkrim Djaâd a témoigné que Tahar Djaout était un homme très organisé qui ne perdait pas son temps. Chaque soir, il rentrait tôt chez lui. «Il donnait beaucoup d'importance à sa famille et à son travail d'écrivain». Djaâd a indiqué que Djaout a été tué, plus parce qu'il était un journaliste engagé. Le conférencier a rappelé que la création même du journal Ruptures, dont il fut membre fondateur en compagnie de Tahar Djaout et d'autres journalistes, était un acte d'engagement, comme peuvent en témoigner les écrits publiés dans cet hebdomadaire. Abdelkrim Djaâd a aussi révélé que Tahar Djaout était un ami très proche de Mohammed Dib. Ce dernier était pourtant un écrivain très réservé. Djaout était l'un des rares écrivains algériens à avoir eu la chance d'être son ami, a précisé l'ancien compagnon du poète assassiné.