Résumé de la 95e partie n Miss Vansittart accueille les parents, mais évite d'aborder le meurtre de miss Springer... Tiens ! voilà Shaista, armée de pied en cap pour aller à Londres. Holà !... Regarde un peu ses talons. Je parie que la vieille Johnson n'apprécie guère ces chaussures-là. Un chauffeur en livrée ouvrait à la jeune princesse la porte d'une grosse Cadillac. Elle monta et le véhicule démarra. — Tu pourrais venir avec moi le prochain week-end, reprit Jennifer. J'ai déjà écrit à maman que j'ai une amie que je voudrais amener. — J'aimerais bien. Regarde-moi Vansittart faire son numéro. — Pleine de grâce, hein ? — Je ne sais pas pourquoi, constata Julia, mais, d'une certaine façon, elle me donne envie de rire. On dirait une espèce de copie de miss Bulstrode, non ? Une très bonne copie, mais c'est comme quand Joyce Grenfell ou un de ses pareils fait une imitation. — Voilà la mère de Pam. Elle a amené les petits derniers. Je me demande comment ils peuvent tous entrer dans la Morris Minor. — Ils partent en pique-nique. Tu as vu les paniers ? — Qu'est-ce que tu vas faire cet après-midi ? s'enquit Jennifer. Je ne pense pas que j'aie à écrire à maman cette semaine si je la vois la semaine prochaine. — Tu es très paresseuse pour les lettres, Jennifer. — Je ne sais jamais quoi dire. — Moi, c'est tout le contraire. Je pense toujours à des tas de choses. Mais je n'ai personne à qui écrire en ce moment. — Et ta mère ? — Je t'ai déjà dit qu'elle est partie en autocar pour l'Anatolie. Et on ne peut pas écrire à des gens qui parcourent l'Anatolie en car. En tout cas, pas tout le temps. — Où lui écris-tu, quand tu lui écris ? — Oh ! aux bons soins des consulats, ici ou là. Elle m'a laissé une liste. D'abord Istanbul, puis Ankara, et ensuite une série de noms à coucher dehors... Je me demande pourquoi la Bulle voulait à toute force entrer en contact avec elle. Elle m'a semblé très contrariée quand je lui ai dit qu'elle était partie. — Ça n'est certainement pas à ton sujet, la rassura Jennifer. Tu n'as rien fait d'horrible, n'est-ce pas ? — Pas que je sache. Elle voulait peut-être la prévenir pour Springer. — Pourquoi diable ? Je penserais plutôt qu'elle doit être bigrement heureuse qu'il y ait au moins une mère qui ne sache rien de l'affaire Springer. — Tu veux dire que les mères pourraient croire que leurs filles risqueraient d'être assassinées, elles aussi ? — Je ne pense pas que ma mère soit bête à ce point. Mais elle s'est quand même passablement affolée. — Si tu veux mon avis, médita Julia, je crois qu'il y a beaucoup de choses qu'on ne nous a pas dites sur Springer. — Quel genre de choses ? — Eh bien, les choses bizarres qui paraissent se passer. Comme ta nouvelle raquette. A suivre D'après Agatha Christie