Les faucons tournoient au-dessus du stade sud-africain de Port-Elizabeth, lequel accueillera huit matches du Mondial-2010 : les prédateurs tiennent en respect pigeons, rats et corbeaux, évitant ainsi le recours aux poisons. «Les pigeons font des saletés partout, la ville entière en est infestée», souligne le concepteur de ce projet écologique, Arnold Slabbert, lequel a dénombré plus de 10 000 de ces volatiles dans l'agglomération (sud). Ces oiseaux sont une vraie nuisance dans les stades où leurs déjections endommagent les fauteuils et propagent des maladies. Leur présence attire également les rats, guère bienvenus dans les gradins... Le Nelson-Mandela-Bay-Stadium a représenté un investissement trop important pour que des fientes gâchent son esthétique : sa structure blanche en forme de pétales de fleur a coûté plus de deux milliards de rands (environ 200 millions d'euros : 260 millions de dollars). Trois faucons pèlerins vivent sur place. «Ils chassent beaucoup et sont très efficaces. Les pigeons n'osent plus s'approcher», a-t-il déclaré. Des abris pour chauves-souris ont également été installés pour que les mammifères ailés, qui peuvent manger jusqu'à 132 moustiques par heure, chassent les insectes attirés par les lumières du stade. Enfin, un grand faucon dressé est régulièrement lâché sur les lieux pour chasser les corbeaux qui ont la fâcheuse tendance de se regrouper sur les fils électriques. Ces derniers peuvent constituer des groupes d'une centaine d'oiseaux dont le poids cumulé menace les installations.