Pour avoir un métro tout propre, la ville de Varsovie a confié le ménage à des éperviers et des faucons qui chassent des pigeons encombrants. «La seule présence d'un rapace à l'intérieur et à l'entrée d'une station suffit comme arme de dissuasion», explique Piotr Zadworny, éleveur d'oiseaux rapaces, à qui le métro a confié cette tâche. Les pigeons sont la proie naturelle des éperviers. Il est codé dans l'esprit des pigeons que l'apparition d'un épervier signifie la mort. Sa seule présence pendant quelques jours suffit à les faire fuir», dit-il. Avant qu'il n'entre avec ses arguments forts à la station de Sluzew, dans le sud de la capitale, il y avait une centaine de pigeons. Quelques jours après, il n'en reste que quelques-uns. «C'était insupportable, les pigeons n'avaient peur de rien, ils rentraient dans mon kiosque et s'attaquaient aux petits pains», dit une vendeuse. Avec Draka, une femelle d'épervier du Mexique sur son bras protégé par un gant en cuir, Piotr déniche les derniers pigeons. Ils ont fait leurs nids dans le plafond, entre les câbles. La fiente des pigeons coule sur les murs, tombe sur le sol en granit, souvent sur les têtes des passagers. Le roucoulement des petits provenant d'un trou entre des planches attire l'attention de Draka. Dès qu'un pigeon en sort, elle se lance à sa poursuite, Piotr la laisse poursuivre l'oiseau un instant, puis la rappelle.