Quatre Grecs qui se trouvaient à bord de la flottille, ont dénoncé des brutalités israéliennes à l'encontre des passagers et leurs conditions de détention après l'assaut, à leur retour hier à Athènes. L'un d'eux, Michalis Grigoropoulos, membre de l'équipage de «l'Elefthéri Mésogeio», un des bateaux de la flottille, a déclaré à la presse que «les détenus ont subi des brutalités et que leurs conditions de détention au port d'Ashdod, où 500 personnes ont été entassées, étaient misérables». «Les policiers tournaient des vidéos, nous étions assis par terre et nous avons été menacés par leurs armes. Ils m'ont fait signer des papiers, sans que je sache ce qui figurait sur ces papiers car je n'avais pas le droit d'avoir de traducteur, d'avocat ou de communiquer avec ma famille», a déploré M. Grigoropoulos. Il a également affirmé que les militants «n'avaient rien mangé ni bu pendant leur détention et avaient subi plus d'une dizaine de contrôles corporels». Un autre membre de l'équipage du même navire, «Aris Papadokostopoulos», a dit que «deux Grecs détenus avaient été tabassés car ils avaient refusé de donner leurs empreintes digitales». M. Papadokostopoulos a ajouté qu'«après leur assaut sur le bateau, les commandos armés avaient coupé tout moyen de communication». M. Grigoropoulos a raconté que «des commandos israéliens avaient sauté lundi vers 05h 30 (heure locale) à bord de son navire depuis des canots pneumatiques». «Il s'agit d'une piraterie, d'un acte terroriste dans des eaux internationales», a-t-il souligné. «Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles, deux militants ont été blessés aux jambes. Les commandos ont ensuite fait subir des électrochocs à certains des militants», a-t-il affirmé. «Une heure auparavant, à 04h 30 locales, nous avions entendu des tirs sur le bateau turc «Mavi Marmara», les Israéliens ont sauté des hélicoptères sur ce navire», a-t-il expliqué. Les deux autres militants grecs qui ont affirmé avoir subi «des brutalités» au cours de leur détention, se trouvaient sur le deuxième bateau grec, le «Sfendoni», que des commandos israéliens ont également pris d'assaut tôt lundi. Trente militants grecs de la flottille restaient détenus hier en Israël.