Résumé de la 1re partie Le petit garçon et le chien sont émerveillés de constater que le «papier-tapis» sur lequel ils sont installés est en train de prendre son envol. Il volera toute la nuit. Là, le petit garçon dit : «T'as vu, il y a une forêt immense en dessous. J'ai jamais été dans une forêt, qu'est-ce que ça doit être bien !» Aussitôt, le tapis descendit et s'arrêta au milieu d'une clairière. La lune montait au-dessus des arbres. «Ben dis-donc, j'aurais préféré descendre en plein jour ! dit le petit garçon. Tapis, t'aurais pu attendre demain pour nous déposer !» Aussitôt le tapis redécolla. Le petit garçon, qui ne pensait pas qu?on lui obéirait, tomba par terre, mais malheureusement du côté où il boitait, ce qui lui fit très mal. Mais là n'était pas le pire ! Le pire était que le tapis continuait de s'envoler, et qu'il montait de plus en plus haut au-dessus des arbres. L'enfant cria pour le rappeler, mais le tapis ne l'entendait plus, et l'enfant resta tout seul dans la nuit. Les arbres géants formaient un mur autour de lui jusqu'aux étoiles. Qu'allait-il devenir ? Il s'assit dans la mousse pour réfléchir. Sa première idée fut de trouver une cachette pour y passer la nuit, et le lendemain, au grand jour, il aviserait. Mais la lumière de la lune ne traversant pas le mur des arbres, il faisait trop noir en bas pour voir quoi que ce soit ; il commença à attendre le jour, assis sur la mousse. Le grand silence de la nuit régnait ; le petit garçon entendit le bruissement des bêtes dans les fourrés. ça encore, il put le supporter? tant qu'elles ne montaient pas sur lui ! Il entendit aussi le cri lugubre des chouettes ; aucune importance, il savait qu'il n'avait pas à en avoir peur. Mais quand un ours grogna dans le lointain, ses cheveux se dressèrent sur la tête. Il se souvint alors d'un film où des naufragés avaient tenu ces animaux à distance avec un feu. Comme il savait qu'il avait un briquet dans sa poche, il chercha en tâtonnant des brindilles et des petites branches qu'il alluma. Quand le feu prit, il se sentit sauvé. Mais un rugissement féroce déchira l'air tout près de lui. Trop petit, le feu ne lui permit pas de voir autour pour trouver un abri ; pourtant il réussit à distinguer un arbre dont les premières branches semblaient être à sa portée. En fait, avec sa jambe raide, l'affaire ne fut pas évidente. A sa quatrième tentative, le rugissement se fit de nouveau entendre ; la bête était maintenant tout près. (à suivre...)